Grace, qui nous reconnaît, nous accueille chaleureusement au restaurant Herban Market & Cafe. Durant le déjeuner, Patrick m’annonce que Françoise Hardy est morte. Je me souviens de sa chanson « Comment te dire adieu » que j’écoutais au collège avec Viviane, une amie d’enfance. En terrasse, nous apprécions les mets à une table ronde en bois sous un parasol. Après le repas, nous marchons vers l’église du Tabernacle pour découvrir le monument en l’honneur de Harriet Tubman inauguré au début du mois. Ce matin, j’ai appris en première page du journal The Island News l’existence du monument. En chemin, je m’attarde devant la coquette Street Inn aux façades rose clair. Au travers d’une vitre d’un bow-window, je prends une photo de l’intérieur… et je suis surpris de voir une belle pièce avec un piano à queue et une horloge de parquet. La maison doit être à l’abandon depuis peu ; le dernier occupant, probablement âgé, est peut-être mort récemment. Arrivés à destination, nous remarquons qu’un nouvel édifice religieux, relié sur l’arrière du site par des passerelles couvertes en bois à l’ancien édifice, est en activité au sein de l’église du Tabernacle. Nous prenons des photos du monument et nous revenons à la voiture pour nous rendre au village de Port Royal.
Le premier Européen à débarquer à Port Royal, en 1514, fut Pedro de Salazar, envoyé depuis Hispaniola par Lucas Vázquez de Ayllón, qui y débarqua lui-même en 1525 pour y construire le premier fort. Lors du premier hiver, il y périt ainsi que la plupart de ses hommes. Les Espagnols continuèrent cependant à utiliser ce mouillage afin de poursuivre l'exploration de la région. Les Français, Jean Ribault et René de Goulaine de Laudonnière, à la tête d'une expédition de huguenots, explorèrent et cartographièrent la région, en 1562. En débarquant, en ce lieu, Ribault le baptisa « Port Royal » et y fonda une colonie.
Nous traversons deux grands ponts qui enjambe le vaste estuaire aux nombreuses ramifications et nous stationnons la Chevrolet Malibu en épis le long de l’avenue Paris. Nous flânons dans le Harbor Village où un ancien wagon rouge de chemin de fer se dévoile. Je m’attarde devant la devanture attrayante de Laura's Florist. Après avoir chaussé un court instant des bottes de sept lieux ludiques, Patrick et moi effectuons une boucle en marchant autour des Cypress Wetlands [Zones humides de cyprès] où nombre d’oiseaux se nichent dans la végétation luxuriante. Des ibis pataugent dans l’eau, des hérons et autres oiseaux battent des ailes, volent de temps à autre. Des alligators se reposent au bord de l’eau. Des tortues profitent des joies aquatiques. L’une d’elles sort de l’eau en côtoyant une autre à la carapace sèche. Nous cheminons de temps à autre sur des passerelles en bois qui affleurent les marécages. Des maisonnettes, dont une lambrissée en rouge carmin, profitent du cadre magnifique pour être ombragées naturellement. Nous traversons un pont en bois sous les ramures des arbres à chevelures. Une fois sortis de cette oasis naturelle, baignée de la magie de la vie, de ce paradis des ibis, au bec rouge pour certains, nous arpentons ensuite plaisamment l’avenue Paris qui se termine les pieds dans l’eau. Les rues perpendiculaires à Paris sont résidentielles. Nous rebroussons chemin peu après l’édifice en briquettes rouges ceinturées de blanc de Effervescence Yoga Spa.
Avant de quitter Port Royal, nous faisons une halte à la seule plage du village où, en prolongement, les bateaux transportés sur des remorques sont mis à l’eau. Sur le Boardwalk Robinson, une longue passerelle en bois dans les marécages au bord de l’eau, je vois la tour de guet en bois surplombant la baie, présente sur les deux oriflammes photographiés sur l’avenue Paris. Nous effectuons une boucle, en voiture cette fois, pour revenir à Beaufort.
Vers seize heures, au Starbucks situé dans l’écrin de végétation, Lyzzie nous accueille d’une main, l’autre continuant avec naturel son ouvrage pour un client du drive-thru. Un casque avec micro sur les oreilles rend difficile la communication, sans parler des échanges conviviaux. Sous la ramure d’un bel arbre à chevelure, nous sirotons les boissons chaudes sur la terrasse, traversée de temps à autre par le souffle distrait d’un vent tiède. Près de nous, un aigle se repose sur le globe d’un réverbère, l’œil constamment aux aguets. Après un temps de détente, nous allons à pied découvrir à une courte distance le bel édifice de l’hôtel de ville. Plus tard, Cheryl nous accueille au Walmart où nous effectuons des courses pour le dîner dans la chambre. Nous sommes de retour à l’hôtel vers dix-sept heures trente…
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