Nous quittons le Windham vers neuf heures trente. Nous différons la prise de carburant dans la proche station service dont le prix du gallon avoisine les quatre dollars. Nous prenons l’autoroute 40. À un moment donné, je dépasse une camionnette par la droite. Je lis dans une bulle peinte sur l’arrière du véhicule les mots « Call dad ». Plus avant, je lis les mots « Last call » sur la publicité latérale d’un autre véhicule ; étonnant ! Nous prenons la sortie 153 de l’autoroute 40 à Mebane pour effectuer un plein de carburant à une station Love’s qui a annoncé un tarif bas. À un feu rouge, juste avant d’entrer dans la station, je vois une frêle jeune femme au volant d’un immense truck au tracteur rouge vif qui tourne devant nous. Patrick prend le volant.
Nous arrivons après onze heures au Capitol. Nous en faisons le tour pour l’observer. En rénovation, la société Raymond, créée en 1992, effectue les travaux. La température surfe allègrement sur les trente degrés à Raleigh, la capitale de Caroline du Nord. Une brève promenade alentour nous offre d’admirer divers bâtiments dont deux qui abritent un musée. Nous avons la surprise et la chance de contempler une Liberty Bell, une cloche de la liberté qui a été réalisée à Annecy par l’entreprise réputée Paccard. Quelle synchronicité pour nous qui sommes Annéciens ! Nous payons deux dollars pour le parking à un homme présent dans la guérite à la sortie. Nous nous rendons au Whole Foods Market de Cary. Arbres et forêts continuent de nous accompagner. Nous arrivons à midi pile sur le parking du supermarché sur New Waverly place. Une petite librairie dans une maisonnette en bois fixée sur un support est à la disposition de tout un chacun. Karah, enjouée, qui chantonne et émet de petits rires, nous accueille à la caisse. Nous déjeunons sur la terrasse.
Plus tard, nous voyons une ancienne coccinelle bleu ciel au bord de la route qui nous mène au Juniper Level Botanic Garden. Nous admirons nombre de maisons le long du trajet dont de coquettes de plain-pied. Un jeune homme, dont les longues mèches bouclées lui cachent partiellement le visage, nous accueille et nous remet un guide. Il nous invite à entrer dans le livre d’or. Il nous donne un badge de visiteur autocollant que nous affichons sur nos tee-shirts. Nous découvrons le jardin botanique entouré de nombreuses serres où sont cultivés des plantes et des fleurs en multitude, proposés à la vente dans le catalogue illustré que Patrick tient en main. Le jardin est riche d’une végétation luxuriante et étoffée. L’eau des ruisselets fredonnent paisiblement. Des oiseaux chantent. Des cascades, des ruisseaux, des étangs et un petit lac apportent de paisibles notes aquatiques. Un kiosque blotti dans la végétation, des maisonnettes, de petits ponts se dévoilent. Une grande branche d’un chêne s’apparente à la silhouette d’un gracile mamenchisaure. Je prends des photos avec joie. Je me laisse bercer par la beauté de la nature apprivoisée par l’être humain. Nous terminons la visite en admiration devant un amorphophallus bulbifère rose.
Le jardin botanique de Juniper Level, JLBG, a été créé en 1986 lorsque Tony Avent, originaire de Raleigh, et son épouse Michelle achetèrent un champ de tabac limoneux sableux abandonné de 2,2 acres le long de Sauls road à Juniper, dans le comté de Southern Wake, au centre de la Caroline du Nord. Le nom du jardin vient des « genévriers » qui poussaient autrefois sur le site.
Nous reprenons la route. Tout au long du trajet, des maisons de charme et de caractère se dévoilent, souvent nichées dans la végétation. À l’approche de notre destination, de petits logements collectifs colorés en bois sur trois à quatre niveaux se signalent par leur originalité. Les seize heures passent quand nous arrivons à Smithfield. Sommer, une souriante jeune fille blonde, nous accueille cordialement au Starbucks sur Equity Dive. Nous apprécions la détente après cette chaude journée au mercure qui dépassait les trente degrés. Nous nous rendons ensuite au motel Super 8 situé tout près du café sur Outlet Center Drive. Yolanda nous accueille et nous attribue la chambre 109…
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