samedi 15 juin 2024

Rachel au Pei Wei Asian Express - Augusta Canal Discovery Center...

    Carmen nous accueille au petit déjeuner. Elle répond en français à mon « Bonjour ». Son apprentissage de la langue de Molière remonte à ses années de collège et, avec le temps qui passe, elle a presque tout oublié. Sur les tables, un petit chevalet célèbre la fête des pères demain, le même jour qu'en France. J'ai une pensée pour mon père Claudius, mort le vendredi 18 novembre 2011, en lisant la phrase sous le mot «Dad » [papa] : « My Forever HERO » [Mon héros pour toujours].

    En fin de matinée, nous allons déjeuner dans l’aire de restauration de l’Augusta Mall. Je suis séduit par une horloge ancienne à quatre cadrans bleu lavande et or. Rachel, qui nous accueille chez Pei Wei Asian Express, parle un peu de français. Nous optons pour des nouilles aux brocolis. J’ajoute des asperges vertes. Nous nous installons dans la salle centrale, commune à tous les comptoirs alimentaires du centre commercial. Nous apprécions la nourriture. Mon regard se promène sur le va-et-vient des convives où l’obésité est fréquente. Un garçon assis à ma droite me fait penser au jeune Cameron Monaghan, l’acteur connu pour son rôle de Ian Gallagher dans la série télévisée américaine Shameless. Après le repas, nous allons nous promener le long du canal d’Augusta. Une fleur blanche de Magnolia dévoile sa beauté sur le parking du Centre commercial. La Chevrolet est garée à l’ombre d’un arbre le long de Milledge road. Un kiosque se laisse admirer dans le paysage bucolique verdoyant. Trois tortues nées de la main d’un artiste se remarquent à l’entrée du canal vers la première des trois retenues d’eau. Nous cheminons sur le chemin de halage qui longe le canal mais, devant les plus de 35°C en plein soleil, nous rebroussons chemin. 

    Nous revenons en nage à la voiture et nous nous rendons alors en voiture au Augusta Canal Discovery Center sur Blome lane où Robbie, barbe et cheveux blancs, nous accueille chaleureusement au musée qui propose un voyage dans le passé sur la construction du canal conçu en 1845 [élargi une vingtaine d’années pour tard suite aux prévisions erronées des experts de l’époque de la mise en construction] pour exploiter l'énergie hydraulique de la ligne de chute de la rivière Savannah, pour faire fonctionner des moulins, assurer le transport des marchandises et pour approvisionner en eau la ville. La vie des ouvriers des usines, de coton notamment, qui bordaient le canal était difficile, car le profit était la ligne directrice de leurs dirigeants… tout comme aujourd’hui. Des années de boom ont suivi l’élargissement du canal. Nombre d’usines textiles dont les célébères King et Sibley, les usines sidérurgiques de Lombard et bien d'autres entreprises employaient les familles d'agriculteurs, en grande partie des femmes et des enfants âgés pour certains de sept à huit ans, qui émigrèrent vers Augusta pour travailler comme simple ouvriers. Le nombre importants de travailleurs conduisit à l’émergence de plusieurs « villages de moulins ». Dans les années 1890, les conditions de travail dans les usines [journées de onze heures et demie, accélération du travail et réductions de salaire] et les conditions de vie dans les villages des usines créèrent un climat propice aux troubles ouvriers. Les travailleurs qui participèrent aux grèves et aux débrayages à la fin du dix-neuvième siècle se sont souvent retrouvés exclus de leurs modestes logements qui appartenaient aux entreprises, comme nombre de structures pour appâter les ouvriers. Grâce à l'énergie hydraulique, en 1892, Augusta possédait à la fois des tramways et des lampadaires électriques, la première ville du Sud à disposer de ces équipements.

    Environ trente minutes avant la fermeture du musée, nous saluons Robbie et nous allons nous désaltérer au Starbucks sur Wrightsboro road. Keiran, piercings, cheveux roses et un seul sourcil rose, nous accueille. Les voitures défilent sans relâche au drive-thru et je lui dis : « You are very busy ». Il pousse un soupir de décompression en répondant : « It’s ok » en souriant. Nous sirotons nos boissons chaudes avant de revenir au SpringHill pour cette dernière soirée à Augusta…



































































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