Lorna nous souhaite une bonne journée en quittant le Brookstone Lodge à Asheville. Nous prenons la direction de l’étape suivante. Le ciel est nuageux. Une pluie fine tombe. À un moment donné, nous traversons une nappe de brouillard. Plus avant, des bandes de fleurs entretenues bordent la route. Nous dépassons un cabriolet Pontiac GTO crème à la capote noire des années soixante. Patrick pense à la Chevrolet Impala SS noire de 1967 de la série Supernatural qui retrace le périple fantastique des frères Dean et Sam Winchester. Les deux chasseurs de créatures surnaturelles sillonnent de long en large les États-Unis à bord de leur mémorable voiture.
À mi-parcours, à Forest City, devant un KFC, je passe le volant à Patrick. Le ciel commence à s’éclaircir. Nous traversons la ville étendue de Shelby. La température remonte. Le soleil lance des clins d’œil. Patrick me parle d’une émission en cours d’écoute sur Internet qui traite de quatre intelligences artificielles en expérience depuis quatre ans, enfermées dans une pièce bardée de caméras et de micros. Les quatre « entités » conversent, prennent conscience de leur état et se demandent si elles vont mourir ; impressionnant !
En arrivant dans la zone urbaine de Charlotte, alors que nous sommes dimanche, les voitures tapissent toutes les voies de la route, dans les deux sens. J’envoie un message à notre amie Charlotte à Montpellier, ravie que nous pensions à elle. Nous arrivons pour midi dans la ville de Charlotte. Après un bref stationnement au troisième niveau du parking de l’hôtel Home2 Suites by Hilton, nous garons la Chevrolet dans celui du Whole Foods Market attenant de Brooklyn Village. Après les courses, je lis les mots « The Queen Bionca » sur le badge de la caissière. Nous déjeunons dans la salle du Whole Foods, privé de terrasse de par sa situation entourée d’immeubles. Le coût du stationnement se monte à dix-huit dollars, toutefois, c’est gratuit en montrant le ticket de caisse du supermarché à l’employé qui accueille chaque conducteur.
Nous allons découvrir le UNC Charlotte Botanical Gardens sur Craver road, situé en bordure du complexe universitaire. Sans trop savoir où stationner la Chevrolet, nous optons pour un parking situé à l’angle de Mary Alexander road et Cameron boulevard. Nous entrons dans le Susie Harwood Botanical Garden. Un couple de jeunes mariés profite du cadre séduisant pour se faire prendre en photos. Nous nous promenons au gré de notre fantaisie. La nature nous offre d’admirer de nouvelles fleurs attrayantes. Nous croisons des étudiants qui se promènent. Iel, que j’ai aperçu(e) quand nous sommes arrivés en voiture, bavardent avec trois autres étudiantes assis autour d’une table en pierre. Iel me sourit. Dans le jardin, des pancartes apportent diverses informations. Je lis que les arachides constituent une source bon marché de protéines et qu’elles sont faciles à cultiver. Une tortue se prélasse à côté d’un petit lac miroir où deux petites cascades se déversent en murmures aquatiques. Les minutes glissent sur le fleuve du temps.
Nous entrons ensuite dans le Van Landingham Glen Woodland qui nous offre une plaisante promenade en sous-bois. Les racines qui affleurent dans les sentiers et les divers ponts, dont un en clé de voûte, embellissent le parc. Patrick s’extasie devant les très grandes feuilles d’un magnolia. Après quelque cinq kilomètres de marche paisible, les seize heures approchent. Nous retournons au parking.
Nous nous rendons dans un des Starbucks qui côtoient l’université. Phi, un diminutif d’étudiant, barbu, portant lunettes de vue, coiffé d’un casquette positionnée à l’envers, nous accueille au Starbucks sur University City boulevard ; universitaire, il gagne de l’argent pour ses études en travaillant au café entre deux années. Nous sirotons plaisamment les boissons chaudes confortablement assis dans des cabriolets autour d’une table basse carrée en bois clair. La majorité des personnes présentes œuvrent sur smartphone, tablette et/ou ordinateur. Deux jeunes filles bavardent avec animation à une table voisine, assises sur la longue banquette commune en similicuir fauve. De la musique rythmée se laisse entendre. Deux grandes tables communes participent à la convivialité du café. Après des instants de détente, nous nous rendons au proche Comfort suites. Vicky et un séduisant jeune homme barbu nous accueillent et nous attribuent la chambre 703…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
André et Patrick auront plaisir à lire vos impressions sur le blog...