mercredi 19 juin 2024

Arden nous accueille au Visitor’s center du Ocmulgee Mounds National Historical Park où nous entendons siffler le train...

    En fin de matinée, nous roulons en direction du buffet Golden Coral où Kimberly nous accueille. Notre amie Sophie est à Atlanta aujourd’hui. Après le repas, nous allons effectuer quelques courses dans un proche Walmart sur Harrison road. Briania nous accueille.

    Plus tard, Arden, une jeune femme corpulente qui porte des lunettes à la monture dorée en forme de deux cœurs, nous accueille au Visitor’s center du Ocmulgee Mounds National Historical Park. Nous marchons sur les traces des Amérindiens en décalage temporel. Nous entrons dans un tertre sans âge. Autre part dans le vaste parc, nous traversons un pont de caractère qui enjambe une voie ferrée. Grâce à son ouïe fine, Patrick entend un train qui approche. En nous voyant, le conducteur donne un coup de sirène avant de passer sous le pont. Richard Anthony chante « Et j'entends siffler le train ». Durant cinq minutes, nous voyons défiler des wagons vides à ciel ouvert qui semblent transporter habituellement des gravas. Le dernier wagon s’éloigne, nous reprenons la promenade de découverte. Nous arrivons au Grand Temple Mound composé des deux plus hauts monticules du parc créés par les Mississippiens qui vivaient ici au dixième siècle de notre ère. Les monticules pyramidaux au sommet plat ont été élevés en couches à intervalles réguliers pendant de nombreuses années. Patrick grimpe des marches pour atteindre le sommet où une vue embrasse les environs.

    Le site patrimonial américain de l’Ocmulgee conserve les traces de plus de dix mille ans de culture amérindienne du Sud-est des États-Unis, sous la forme de tertres enterrés creusées avant l'an mil par la culture des Appalaches méridionales, une expression régionale de la Civilisation du Mississippi. Il comporte notamment un vaste sanctuaire et plusieurs tertres rituels, un tumulus funéraire et des fossés défensifs. Ces réalisations reflètent la maîtrise de techniques élaborées de construction et de terrassement de l'époque. Le site témoigne de plus de quinze mille ans d'occupation continue par l'Homme. Le parc, d'une superficie d’environ trois kilomètres carrés, occupe la rive orientale de la rivière Ocmulgee. La ville de Macon s'est constituée autour de l'ancien village indien, après la construction du Fort Benjamin Hawkins construit entre 1806 et 1810 par le gouvernement des États-Unis sous le président Thomas Jefferson et utilisé jusqu'en 1824.

    Plus tard, nous marchons sur des sentiers ombragés. Un lac miroir reflète des nuées vagabondes. Régulièrement, des racines dessinent des motifs sur le sol. Certaines ressemblent à un nid de serpents. Nous longeons un court d’eau. Nous traversons différents ponts sans voir les alligators annoncés par des pancartes. Nous atteignons une partie éloignée du parc où le tertre sud-est reste un mystère pour les archéologues. Sa forme ovale suggère de lourds dégâts dus à l'érosion et aux labours antérieurs aux années 1930. Aujourd'hui, le monticule avoisine le mètre de hauteur. Autre part, nous arrivons à un second pont ferroviaire construit en briques une dizaine d’années après la création de la Central Railroad & Banking Company of Georgia en 1833. Il se trouve sur la ligne principale entre Macon et Savannah construite partiellement à travers les anciens tertres Amérindiens. Nous avons la chance de voir circuler un autre train quand nous franchissons le pont sous la voie ferrée. Le convoi est plus court. Les wagons transportent des excavatrices, peut-être de celles fabriquées par JBC.

    Plus avant dans un sous-bois, un magnolia à grandes fleurs nous fait un révérence quand nous passons sous une partie arquée de sa belle ramure. Les seize heures approchent quand nous sommes de retour au parking après quelque huit mille pas. Quand nous arrivons à la voiture, nous sommes salués par un jeune homme Afro-américain enchanté de nous rencontrer.

    La quinzaine de minutes suivantes nous trouve au village commercial The Shoppes at River Crossing sur Riverside drive en train de prendre en photos des sculptures d’enfants qui s’amusent dans le village dont un monté sur des échasses. Les visages sont expressifs. Nous entrons ensuite chez Barnes & Noble pour nous désaltérer. Des lilas d’été rouge flamboyant embellissent la façade du libraire. Diana nous accueille chaleureusement. Je sirote une camomille en croquant quelques carrés de chocolat noir 72% à la cannelle et aux épices de chez Harney & Sons. Patrick sirote un cappuccino tout en effectuant des recherches dans les rayonnages…















































































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