Nous sortons du Homewood en fin de matinée pour nous rendre au Whole Foods Market. Emma et Stephanie nous accueillent à la caisse. La clientèle est nombreuse et le rythme soutenu empêche la conversation. Nous déjeunons sur la terrasse. La mélodie de la fontaine en mosaïques colorées accompagne le repas.
Plus tard, la trame du temps remarque notre présence au Florida Museum of Natural History où nous sommes venus découvrir les papillons dans la forêt tropicale. Avant de pénétrer dans la haute serre aux doubles portes vitrées, nous flirtons tour à tour avec un smilodon qui s’abreuve à un point d’eau… et avec une éléphante et son éléphanteau qui se promènent. Dans la grande volière en verre, nous suivons à petits pas les sentiers qui sinuent dans la végétation luxuriante. Notre lenteur et nos fréquents arrêts nous offrent de côtoyer des papillons que nous parvenons à photographier grâce à notre persévérance attentive. Certains aimeraient s'échapper. Les couleurs s’alternent sur les écailles de la membrane de leurs ailes. Les papillons bleus, qui gigotent en permanence, sont les plus difficiles à photographier. À quelques minutes d’intervalle, un papillon se pose sur le sac de Patrick et sur le bas de mon pantalon népalais. Des fontaines cascades le long du parcours exubérant de diversité. Un oiseau diamant mandarin au bec rouge se pose sur la tige d’une fougère. Un caligo aux grands ocelles présents sur ses ailes rappellent les yeux d'un hibou ; il prend la pose pour une photo. Avant de sortir de la serre, nous avons la chance de photographier un papillon bleu. Nous nous promenons dans les allées du musée dont une section évoque le peuple amérindien des Calusa de la côte sud-ouest de la Floride. Une femme mannequin Séminole coud sur une machine française Singer.
De retour dans la forte chaleur, nous prenons la direction du
Barnes & Noble. Des gouttes de pluie se mettent à tomber distraitement. Ashlyn
nous reconnaît. Elle se souvient de la commande. Nous ajoutons deux douceurs «
chocolate avalanche » que nous savourons avec les boissons chaudes. La trame du
temps inscrit des instants de détente avant de nous voir retourner au Homewood
après une découverte de la librairie à l’approvisionnement spectaculaire. Le
tonnerre gronde subitement peu de temps après notre arrivée à l’hôtel dans la
ville de Gainesville, riche de plus de cent vingt mille habitants, qui fut fondée en 1854 et nommée en l'honneur du héros de guerre Seminole, le
général Edmund Pendleton Gaines. Créé comme siège du comté, Gainesville était
situé dans un emplacement central sur la première ligne ferroviaire intra-étatique
bi-côtière de l'État. Après la guerre civile, la ville est devenue l'une des
plus grandes gares maritimes de coton du Sud, complétée plus tard par des
cultures d'agrumes et de légumes. Le phosphate et le bois d’œuvre ont succédé à
l’industrie des agrumes lorsque les températures glaciales dévastèrent les
cultures dans les années 1890...
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