Nous sortons de l’appartement un peu après neuf heures. Ariel Fransisco Manuel nous prend à bord de son taxi juste quand nous sortons de la résidence. Ruben, présent à nos côtés, nous souhaite un bon voyage. Une vingtaine de minutes plus tard, Ariel nous dépose devant le terminal A de l’aéroport international Jorge Newbery. La course revient à moins de trois euros ; nous lui laissons trois mille pesos. Je lui souhaite la bonne année. L’aire de restauration à l’entrée est animée par la présence de nombreux voyageurs. Sans le savoir, nous prenons la direction opposée aux comptoirs d’enregistrement. Ce détour m’offre d’admirer une œuvre d’art en forme de cœur couverte de pièces colorées de puzzle. Je demande à une employée de l’aéroport où se situe les départs ; mon manque de précision nous mène par erreur au niveau supérieur. Nous retournons au niveau inférieur et nous revenons sur nos pas pour prendre la bonne direction. Parvenus aux guichets de la compagnie Latam, nous sommes assistés par Camila pour l’enregistrement sur une borne informatique automatique. L’étiquetage de ma valise cabine et les deux cartes d’embarquement sont imprimés. Camila sourit à mes vœux. À deux pas, Sol (Sun en anglais, nous précise-t-elle) procède à dix heures à l’enregistrement de ma valise. D’autres vœux sont souhaités. Nous montons par un escalator au premier étage. Après une mauvaise direction, nous nous dirigeons vers le contrôle des bagages à main, suivi du contrôle des passeports. Une photo du visage est prise ainsi qu’une empreinte du pouce droit. Je parviens à décrocher un sourire à l’agent en « mode automatique répétitif » en lui souhaitant une « Feliz Ano ». L’heure de monter à bord de l’avion approche. Nous allons à la porte 20 où nous sommes les premiers passagers du groupe trois à embarquer. À onze heures, nous sommes assis dans le rang quatre, aux places A et B, juste derrière les sièges de la classe affaire. L’avion, un Airbus A320-200, se remplit. Tour à tour, deux garçons plus grands que moi passent dans l’allée en effleurant le plafond. Je vois depuis le hublot des avions de la compagnie Aerolíneas Argentinas dont les couleurs bleu et blanc me rappellent la compagnie grecque Aegean Airlines. Après les traditionnelles informations de sauvetage, l’avion roule sur le tarmac et décolle à 11:55. Je prends des photos depuis le hublot. Les nuages cotonneux ressemblent à d’autres nuages de nos divers vols du passé et rien n’indique que nous survolons l’Amérique du Sud. Les pays et les frontières sont une invention humaine alors que la Terre est une depuis le ciel. Je reprends la lecture des aventures de Sherlock Holmes. Une légère collation nous est servie à midi et demi. Je croque des chips Buka en buvant un peu d’eau. Je donne ma barre Quaker à Patrick. Je termine l’enquête de Holmes « Le gentilhomme célibataire ». Je joue au solitaire. Nous survolons la Cordillera de los Andes à treize heures trente. Une dizaine de minutes suffisent pour la survoler et traverser les quelques deux à trois cents kilomètres de large au niveau de Santiago. Nous survolons le sommet de l'Aconcagua qui culmine à près de sept mille mètres ; son « petit frère » le Mont-Blanc culmine à moins de cinq mille mètres. Depuis la hauteur où nous sommes dans le ciel, il est est impossible de se rendre compte de la hauteur de ce sommet. Je prends des photos qui dévoilent la magnificence de la célèbre chaîne de montagnes. Comment imaginer qu’un jour je pourrais admirer la Cordillère des Andes depuis le ciel !
La cordillère des Andes, la plus longue chaîne de montagnes continentale du monde, orientée nord-sud tout le long de la côte occidentale de l'Amérique du Sud, s’épanouit sur plus de huit mille kilomètres. Sa largeur varie de deux cents à sept cents kilomètres. La cordillère commence au Venezuela, traverse la Colombie, l'Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili et l'Argentine jusqu'à la pointe sud du continent. Son altitude moyenne est de quatre mille mètres.
Dans les minutes suivantes, nous survolons ce qui semble être un lac salé. L’avion a amorcé sa descente et la pression qui varie se ressent dans les oreilles. Le ciel est grand bleu sur la région de Santiago du Chili qui paraît assez désertique. Des maisons avec des piscines se remarquent dans le paysage qui devient urbain. Nous atterrissons à treize heures cinquante sur le tarmac de l’aéroport international de Arturo Merino Benitez. Dans les minutes suivantes, nous attendons dans la file d’attente pour passer au contrôle des passeports. J’en sors à 14:40 et j’attends Patrick à l’entrée du Santiago Duty Free. Il arrive dix minutes après moi suite à un problème de lecture optique de son numéro de passeport. Nous récupérons ma valise qui attend dans le carrousel à bagages numéro quatre. Nous sortons par la zone verte « rien à déclarer ».
Nous cherchons la navette de notre hôtel. Nous sommes épaulés par un agent avenant avec un badge que nous pensons être un agent de l’aéroport. La suite d’une aventure qui commence nous montrera qu’il n’en était rien. Il appelle notre hôtel avec son téléphone portable ; la prochaine navette sera là dans trois heures. Plus tard, je me poserai la question : a-t-il vraiment appelé l’hôtel ou un complice ? Il nous demande de le suivre pour nous mener à un taxi. Il passe le relais à un autre agent dehors qui arbore un badge similaire. Le ciel est bleu et le soleil brille. La température est agréable. Juan (je lui demanderai son prénom plus tard) nous demande de le suivre. Je commence à me méfier quand nous entrons dans un vaste parking. Il s’arrête devant une voiture de sport noire de la marque Kia. Avant de monter à bord, nous demandons le tarif. Il avance la somme de 20000 pesos soit vingt euros. Nous montons à bord. Je suis réticent. Son smartphone lui sert de gps et nous voilà partis sur les routes chilienne qui se montrent bien entretenues et plaisantes à rouler. Nous approchons de Santiago et, après la traversée, d’un très long tunnel, nous débouchons dans le quartier de Las Condes où se dévoilent nombre de tours et de gratte-ciel. Juan nous dit qu’il est impossible de se garer devant l’hôtel et va stationner la voiture dans le grand parking du centre commercial Costanera au pied de l’un des plus hauts gratte-ciel d’Amérique du Sud. Nous sortons du véhicule quand les quinze heures trente s’annoncent. Je donne ma carte Revolut pour le paiement. Je compose le code sans voir le montant qu’il a entré. Comme nous flairons une arnaque, le montant de ma carte de débit se limite à une centaine d’euros. La transaction tarde à se conclure informe Juan, ou le montant saisi a été rejeté pour solde insuffisant. Juan nous demande de sortir du parking pour une meilleure connexion. Nous le suivons avec nos bagages. Nous allons à notre hôtel situé devant le centre commercial. Une route passe devant et nous aurions pu être déposé juste devant ! Un concierge nous indique une banque pour effectuer un retrait en pesos afin de régler la course à Juan qui a "oublié" de tenter une nouvelle transaction ; et pour cause, pensons-nous. Il nous pilote. Les vingt mille pesos sont retirés avec ma carte Revolut à la Banco Estado avec une commission exorbitante de 5500 pesos. Dehors, après une photo des billets, nous donnons le montant du retrait à Juan qui nous donne son numéro de téléphone dans le dessein de faire appel à lui pour visiter la ville. Il nous dit habiter à la frontière de Las Condes, où nous sommes, et de Providencia à l’ouest, deux des trente-quatre communes de la cornubation du grand Santiago qui compte près de sept millions de citadins sur la vingtaine de millions d’habitants du Chili. Javier nous accueille à seize heures à l’hotel NH Collection sur la Plaza Santiago, le long de l’avenue Vitacura. La chambre 710 nous est attribuée. Les seize heures s’éloignent. Nous montons déposer nos bagages. Je branche le wifi de l’hôtel sur mon iPhone et je me connecte à l’application Revolut. Ce que je supposais être une arnaque bien montée se confirme. Un certain Andrès Antonio à tenter un débit de 3507,04€ à 15 :27 ; nous étions dans le parking avec Juan qui entrait alors dans son terminal de paiement la somme de trois millions cinq cent mille pesos ?! Le montant a été refusé comme nous le savions ; il a été trop gourmand. Une somme de cent euros serait passée au lieu des vingt euros prévus à l’aéroport.
Assoiffés par le sel des chips, nous allons nous désaltérer au Starbucks du centre commercial Costanera, repéré quand nous marchions avec Juan. Laura nous accueille à seize heures trente. Nous payons 9600 pesos, soit moins de dix euros. Les prix sont cinquante pour cent plus élevés qu’à Buenos Aires. Nous sirotons chacun un grand chocolat chaud, au lait d’avoine pour moi. Je fais part de mon admiration à une jeune fille à la chevelure de Daenerys Targaryen qui porte un magnifique collier sur un superbe tatouage. Après ce temps de détente, nous allons au supermarché Jumbo du centre commercial pour acheter des fuits pour notre dîner. Un Karaoké ludique se déroule pour tout un chacun dans le cœur du centre. Jacqueline nous accueille à la caisse. Nous entrons ensuite dans le salon de thé « C’est si Bon », à côté du Starbucks, où nous achetons une douceur au chocolat pour accompagner les fruits. Erika nous accueille et Jorge prépare les douceurs.…
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