mercredi 10 janvier 2024

Promenenade vers la plaza Dr. Bernardo Houssay à Buenos Aires...

    Après le déjeuner au restaurant Melo à côté de chez nous, nous allons nous promener vers la plaza Dr. Bernardo Houssay [prix Nobel de médecine en 1947], le long de l’avenue Córdoba, ceinturée sur trois côtés par des bâtiments d’Universités de Buenos Aires. En chemin, sur Córdoba, nous effectuons des emplettes dans une des librerias Levalle réparties dans la ville ; des enveloppes pour glisser les billets de mille pesos et un bloc-notes pour Patrick pour dessiner. Sur la place, nous découvrons trois grandes fresques. Je prends des photos dont certaines depuis la façade de la chapelle de San Lucas.

    Les trois fresques géantes furent réalisées suite à l'attentat à la voiture piégée perpétré le 18 juillet 1994 à Buenos Aires devant un bâtiment sur la proche rue Pasteur abritant plusieurs associations juives dont l'Association mutuelle israélite argentine. Quatre-vingt-cinq personnes furent tuées et plus de deux cents autres furent blessées. Ce fut l'attentat, non revendiqué, le plus meurtrier de l'histoire du pays. Les trois fresques rendent hommage aux victimes. Les peintures murales « s’élancent » à cinquante mètres dans le ciel contre trois pavillons de l'hôpital universitaire qui donnent sur la plaza Houssay ; chacune représente une scène différente après l'explosion.

    La première fresque, peinte par Mariano Antedomenico, montre un groupe de personnes du voisinage qui s’organisèrent spontanément pour sortir les victimes des décombres quelques minutes après l'explosion.

    La seconde fresque, peinte par Martín Ron, rend hommage à tout le personnel de l'Hôpital de Clínicas, qui accueillit le jour de l’attentat toutes les personnes blessées par l’explosion de la bombe aveugle, au travers du visage expressif de deux des médecins, infirmières et infirmiers qui participèrent aux secours.

    La troisième fresque, peinte par Mariela Ajras, montre une femme aux yeux bandés dans un sablier, qui représente l'exigence inébranlable de justice malgré l’écoulement du temps.

    Une autre fresque de Martín Ron a été peinte sur un mur de la rue Pasteur où se trouvait le bâtiment soufflé par l’explosion. Une femme grimpe au ciel sur une échelle avec en arrière-plan les visages des victimes montrés en photo par leurs proches. Symboliquement, la jeune femme passe des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie, de la folie  à la liberté…

    En revenant, nous faisons un détour à la librairie ancienne El Incunable sur Montevideo où Patrick a repéré précédemment un ouvrage du dix-huitième siècle « Un voyage vers la mer du Sud et le long des côtes du Chili et du Pérou dans les années 1712, 1713 et 1714 » des auteurs Amédée François Frézier (1682-1773) et Edmond Halley (1656-1742), connue pour la comète qui porte son nom. L’ouvrage, une des versions originales parues il y a quelque trois cents ans, vaut cinq mille dollars américains…









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