Nous sortons de l’hôtel un peu avant dix heures trente. Nous attendons un des cars Turistik devant l'hôtel. Patrick bavarde avec un homme de San Francisco, originaire de Chine, en voyage au Chili avec son épouse qui consulte son smartphone. Le couple, qui a voyagé comme nous hier avec Turistik, va vivre prochainement une croisière en petit bateau vers Ushuaia depuis une ville au sud de Valparaiso. Le car a pris du retard. Il s’arrête à un autre emplacement à dix heures quarante. Jorge nous accueille. Le trajet est modifié, car des routes sont fermées le dimanche au profit des cyclistes et des piétons. Le car est bondé et nous sommes assis de chaque côté de l’allée. Une dame allemande est à ma gauche. Arrive un moment où je vois la statue d’un homme tout bleu coiffé d’un chapeau haut de forme qui "marche" dans la rue ; il me rappelle l’extraterrestre Thy'lek Shran du peuple des Andoriens dans la série Star Trek. Une famille de Portugais monte au centre commercial Parque Arauco. Un bambin se hisse sur les jambes de son papa assis devant moi. Il s’amuse naturellement sur le smartphone de son père… inimaginable quand j’avais son âge. Une piste cyclable spacieuse longe le parc du Bicentenaire ; les cyclistes et les rolleurs se partagent les deux voies. À l’arrêt trois du téléphérique, la majorité des touristes descend du car à onze heures quarante. Le car ayant pris beaucoup de retard, nous décidons de descendre à la place des Armes comme hier et de déjeuner à nouveau chez Marco. Nous irons ensuite à pied jusqu’au quartier du funiculaire où nous avions prévu de nous arrêter ce matin.
Toutefois, parvenus à midi quinze sur la place des Armes, nous constatons que le restaurant Marco Polo est fermé. Cristal nous accueille à la terrasse du restaurant d’à côté le « Faisan d’Or ». Elle nous montre sur son smartphone une photo sur le web d’un plat inconnu sur la carte. Nous le commandons, un Porotos Granados , avec une Ensalada surtida. Eau pétillante et manzanilla accompagnent les mets. Nos fauteuils en rotin sont également enchaînés comme chez Marco. Cristal juxtapose une autre petite table à la nôtre pour poser la théière, la tasse, la corbeille de pain et l’huile. Sa chevelure acajou est réunie en queue de cheval tressée. La température dépasse les trente degrés, c’est l’été, je suis bien. Des pigeons picorent des miettes autour de nous. Cristal me montre ses superbes ongles en acrylique de couleur noire brillante collés sur ses ongles naturels. Le restaurant sert des glaces à l’Italienne ; une maman et ses deux enfants en savourent à une table voisine. Les haricots blancs en sauce d’or avec des grains de maïs sont délicieux. En fin de repas, un couple anglophone, présent dans le car hier, s’installe sur la terrasse. Nous bavardons un moment. Il est allé ce matin au marché à poissons. Les treize heures trente passent avec la musique diffusée sous les parasols. Nous saluons chaleureusement Cristal après le repas.
Nous nous rendons à pied dans le quartier Bellavista d’où part le funiculaire. Nous admirons un ancien bâtiment de style néo-baroque, à l’angle des rue Monjitas et Miraflores, construit en 1925 comme résidence de Luisa Ariztía de Edwards qui demanda à son neveu architecte Ismael Edwards Matte d’en assurer la construction. Plus avant sur Monjitas, je prends en photo une fresque en mosaïques du jeune Beethoven. Nous prenons à gauche dans la rue José Miguel de la Barra, nous passons devant le superbe musée national des beaux-arts de Santiago. Je m’attarde à proximité devant le Castillo Forestal à l’angle du Parque Forestal. Il fut édifié au début du siècle passé pour l'architecte, militaire et diplomate Álvaro Casanova Zenteno qui s’inspira pour le dessiner de ses divers voyages en France, dont certains dans la Loire. Nous longeons le parc, nous traversons le pont Purísima aux poutres métalliques, qui enjambe le río Mapocho, construit en 1890 par la société Lever, Murphy & Co., nous admirons l’architecture du Teatro Mori Recoleta dont le nom nous rappelle celui de notre amie Corinne. A l’angle des rues Purisima et Dardignac, des fresques commencent à dévoiler leur singularité. Je prends des photos. Un vrai chat nous regarde derrière les barreaux d'une fenêtre d'un rez-de-chaussée ; se sent-il en prison ? Nous arrivons vers quatorze heures trente à la station Pío Nono d’où part le funiculaire.
La « gare » de Pío Nono se caractérise par le style néo-médiéval d’un petit château flanqué de deux tours où les touristes qui peuvent grimper les escaliers commencent leur voyage vers le sommet du Cerro San Cristóbal que nous avons découvert grâce au téléphérique adapté pour tout un chacun. Le funiculaire est entré en service en avril 1925.
Avant d’aller flâner dans le quartier Bellavista, je m’attarde devant le séduisant hôtel Castillo aux façades jaune vif. Nous privilégions les zones d’ombre. La chaleur est plus élevée qu’hier. Après un temps de découvertes, nous revenons au funiculaire pour prendre un taxi pour revenir dans notre quartier dans le dessein de faire du shopping dans le centre Costanera avant d’aller nous désaltérer au Starbucks où Debby nous accueillera...
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