Nous quittons la chambre après dix heures trente suite à une matinée consacrée à la logistique de notre voyage en raison de l’annulation du vol d’avion hier après-midi suite à un ouragan sur la République dominicaine et aux alentours. Alexie nous accueille à la réception pour le check-out. Nous prenons la navette de onze heures pour nous rendre à l’aéroport. Une fois devant le terminal D, les deux valises noires sont à nouveau embobinées. Nous nous dirigeons vers le lieu d’enregistrement des bagages pour Nassau. Paulette nous invite à nous rendre directement à l’enregistrement, sans passer par une borne automatique. Angie, née en Jamaïque, qui arbore une broche avec le drapeau de son pays, nous accueille chaleureusement à l’enregistrement des valises filmées une seconde fois. Elle habite à Pompano Beach où nous avons acheté les valises chez Walmart.
Plus tard, comme hier, les minutes nous voient passer le contrôle des passeports et celui des bagages… avec une variante, nous entrons dans un sas vitré en posant nos pieds sur les deux empreintes de pas au sol tout en levant les bras en arc. En sortant des contrôles, nous nous rendons au même guichet de ré-enregistrement qu’hier. Damaris nous accueille. Nous lui demandons de changer notre vol retour de Santo Domingo à Miami par un vol de Nassau à Miami. Elle appelle un service adapté et après une longue conversation explicative, elle parvient à ses fins. La différence de tarif entre le vol annulé hier et celle entre les deux vols retour nous est remboursée sous forme de crédit pour d’autres vols, valable un an. Elle nous imprime les nouveaux billets pour le vol Nassau Miami le 16 juillet. Nous remercions chaleureusement Damaris pour son efficacité attentive et sa persévérance.
D’autres minutes nous trouvent ensuite au salon American Express où Lou, une charmante jeune fille, nous accueille et fait magistralement le nécessaire pour que nous puissions rester environ sept heures dans le salon au lieu des trois heures autorisées. Nous déjeunons. Les mets sont variés et appétissants. Patrick boit du café pour pallier le manque de sommeil de la nuit précédente, écourtée par des bruits divers (les sirènes des trains qui arrivent de Miami vers l’aéroport, les avions qui décollent…) dont un homme qui téléphonait dans le couloir jusqu’à deux heures du matin devant notre porte ; un monde de « fous bruyants » ! Après le repas, Patrick appelle ses parents. Il bavarde avec Francette. Ils étaient en souci après les informations données à la télévision sur l’ouragan en République dominicaine. Ils ont vu à la télévision une vidéo amateur prise par le passager d’un vol violemment chahuté par l’ouragan. Nous nous installons ensuite à la grande table commune rectangulaire au plateau en bois clair pour chercher confortablement un appartement à louer à Nassau sur Airbnb, les hôtels sur Booking étant complets ; les quelques hôtels restant pratiquant des tarifs pour la famille de Rothschild. Nombre d’appartements sont regardés. Nous vérifions à chaque fois les emplacements dans l’île. Nous optons pour l’appartement de Valdez Russell à l’adresse 19 Bernard Road, Nassau, New Providence, Bahamas. Les quinze heures trente passent. Je me rends alors dans le Starbucks repéré fortuitement hier dans notre pérégrination. Près de la table commune, une dame sert des glaces à l’italienne aux passagers qui le désirent. Le long du trajet, je regarde les voyageurs que je croise. Trois jeunes garçons, qui se tiennent bras dessus, bras dessous par le cou, rient en marchant. Chaque personne croisée est unique et différente ; comment imaginer cette différence dans chacun des huit milliards d’êtres humains sur Terre. Ses pensées me fascinent.
Après une quinzaine de minutes de marche dans le terminal D, Josbely, une dame souriante et paisible malgré la file d’attente et le rythme soutenu des préparations de boissons, m’accueille au Starbucks. Je sirote un thé vert matcha au lait d’avoine en revenant tranquillement au salon. J’actualise la journée d’hier sur le blog de nos voyages. Les dix-huit heures s'envolent. Une quinzaine de minutes plus tard, nous quittons le salon American Express et nous nous rendons à la porte d’embarquement D48. En chemin, je prends quelques photos le long du long terminal. À deux reprises, nous croisons un fauteuil à roulettes auto-téléguidé qui se dirige de manière entièrement autonome vers son passager ou passagère destinataire. Je prends des photos. Le second s’arrête devant ma valise cabine qui se trouve sur son trajet ; il repart quand je la déplace. Comment imaginer un tel service à la personne il y a quelques années seulement ? Nous arrivons à la porte d’embarquement D48 vingt-cinq minutes plus tard. Je vois que le terminal comporte maintenant soixante portes d’embarquement. Nous prenons place dans le salon d’attente.
Une trentaine de minutes plus tard, Bryan nous accueille au contrôle des passeports et des cartes d’embarquement avant de monter à bord de l’Airbus 319 EOW. Nous prenons place dans la rangée numéro treize, disponible hier soir lors de l’achat des billets ; ce chiffre est régulièrement occulté aux États-Unis. Souvent le treizième étage est inexistant. Les ascenseurs passent du douze au quatorzième étage. Le vol est complet. Avant le décollage, nous remplissons une fiche d’immigration pour l’entrée aux Bahamas. Patrick prête un stylo bille noir à Anna, une jeune Américaine assise à sa droite. Le décollage de l’avion prend une quinzaine de minutes de retard en attendant le chargement dans la soute des bagages de passagers en transit. L’avion prend son envol à vingt heures vingt-sept. Le manteau de la nuit commence à envelopper l’oiseau de métal qui s’est élancé dans l’azur du ciel crépusculaire. Je parviens à prendre quelques photos. Le commandant de bord annonce un vol de trente-sept minutes effectives. Sur l’écran interactif devant moi, je peux suivre notre vol dans la troposphère de la Terre. Les avions commerciaux actuels volent entre huit et douze kilomètres mètres d'altitude. Je joue distraitement quelques parties de Solitaire sur l’iPhone. A neuf heures moins dix [p.m. (du soir) comme disent les Américains] l’avion a déjà amorcé sa descente vers le Lynden Pindling International Airport à Nassau. La nuit s’est installée. Nous atterrissons à 20:59 après trente-deux minutes de vol paisible, sans cyclone tropical venu chahuter la carlingue. Il y a beaucoup d’enfants à bord, tumultueux depuis l’atterrissage ; leurs cris emplissent la carlingue avant de débarquer.
Plus tard, l’agente qui nous reçoit à l’immigration nous demande le nom et le numéro de téléphone de notre hôte Airbnb. Elle tamponne nos passeports. Agréable, sans plus, peut-être fatiguée en fin de journée, mes tentatives pour la faire sourire restent vaines. Elle nous souhaite toutefois a beautiful vacation (de belles vacances). Patrick récupère nos deux valises sur le tourniquet du vol 2444 à neuf heures trente-cinq. En attendant, je regarde des publicités qui défilent sur de grands écrans plats. Contre toute attente, le chauffeur du taxi réservé et payé sur Booking est absent à la sortie de l’aéroport. Yvette, une employée, nous épaule efficacement pour trouver une solution pour nous rendre à l’appartement. Le mot Sandals se lit sur son badge ; Sandals Resorts est un opérateur jamaïcain de complexes hôteliers. Un homme providentiel s’approche de nous trois. Il se propose de nous emmener. Yvette appelle notre hôte avec le numéro que je lui donne, lui transmet le numéro du chauffeur qu'il appelle sur son portable et lui explique où aller. Nous remercions chaleureusement Yvette. Avant dix heures, nous roulons en pleine nuit en direction de notre lieu de vie pour treize jours. Les balais des essuie-glaces s’activent de temps à autre ; une légère pluie tombe aléatoirement. Notre hôte guide à différentes reprises le chauffeur qui bavarde avec nous. En croisant d’autres véhicules, je réalise soudainement que les phares nous croisent à droite ; nous sommes dans une ancienne colonie anglaise et les véhicules roulent à gauche. À notre arrivée à destination à dix heures quinze dans la nuit, Philip, avant de s’en retourner, aide Patrick dans le processus autonome pour accéder à l’appartement. Comme Patrick bataille pour parvenir à entrer, Philip appelle l’hôte pour des précisions. Une fois la grille ouverte, Philip me donne sa carte. Nous lui donnons un bon pourboire en plus du prix de la course pour son aide attentive et empathique. À dix heures trente, nous sommes chez nous…
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