mardi 23 juillet 2024

Une oasis tropicale au cœur de Miami Beach en Floride...

    Oni Ka nous accueille comme un robot appliqué au Whole Foods Market. Je décroche un discret sourire de la jeune femme quand je lui souhaite une belle journée. Croiser son regard fut illusoire. Nous déjeunons en terrasse. Après le repas, nous allons à la même station de métro qu’hier pour prendre un bus de la ligne 100. En chemin, nous voyons un coq dont la présence est surprenante. Une placette vers l’arrêt de bus dévoile The Orange Peels, des écorces d'orange réalisées par les sculpteurs américains Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen, un duo d'artistes mari et femme connu pour ses sculptures à grande échelle d'objets usuels. Baptisée Dropped Bowl with Scattered Slices and Peels [Bol cassé entouré des tranches et de pelures éparses], l'œuvre a été inaugurée en 1990 pour rendre hommage à la ville et à État de Floride, connus pour leurs agrumes.

    Dans le bus, un des passagers réfugie ses bras à l’intérieur de sa chemisette en les rentrant par les emmanchures. Un classeur noir est posé sur ses genoux. J’ignore totalement la motivation de cette pratique singulière. Il s’assoupit, la tête contre la vitre. Durant le trajet, je vois une Tesla futuriste, la même que celle du quartier historique de New Bern en Caroline du Nord. Le bus traverse Jungle Island avant de suivre l’avenue Washington à Miami Beach. Nous passons devant un séduisant bureau de poste pourvu d’une tour centrale. Je prends en photo un véhicule électrique de la société Freebee, une entreprise de transport innovante. Le service fonctionne via une application mobile permettant aux résidents et aux visiteurs de réserver et de planifier un trajet en quelques clics sur leur smartphone. Nous descendons à l’angle de Lincoln road. Nous prenons la direction de notre destination. Une statue géante se dévoile près d’un espace doté d’instruments de musique dont des xylophones. Je joue quelques notes. La statue cinétique monumentale, baptisée R-Evolution, haute d’une quinzaine de mètres, réalisée par l'artiste Marco Cochrane, composée de tiges, de tubes en acier, de deux couches de triangles géodésiques, recouverte d'un treillis en acier inoxydable, est présente sur Lincoln road depuis novembre 2023. Nous traversons le parc futuriste Soundscape.

    Nous arrivons à quatorze heures trente au Miami Beach Botanical Garden. Nous nous promenons plaisamment dans le jardin botanique. Des papillons voltigent. Une licorne blanche se dévoile. La végétation, fleurie par endroits, se montre luxuriante. Des bananiers sont admirés. Tel un long boa, la branche d’un arbre serpente autour du tronc d’un autre congénère dans une alliance spectaculaire. De gros poissons colorés s’ébattent dans les étangs. Un eucalyptus deglupta asiatique captive nos regards. L’arbre aux écorces arc-en-ciel, une merveille botanique, apporte une beauté exotique et captivante au jardin. Originaire d'Asie du sud-est, cet arbre nous fascine par ses écorces multicolores aux couleurs vives. Un chat noir et blanc se prélasse à l’ombre. Une fleur de bananier au bas d’un régime séduit par sa magnificence.

    Ce grand jardin, également aquatique, accueille le ciel, anime l'espace et reflète le paysage. Le jardin botanique de Miami Beach a été créé au début des années 1960 par la ville de Miami Beach sur un site vacant en face du Miami Beach Convention Center. Exploité à l’époque comme un parc municipal, le jardin était situé de part et d’autre du canal historique Collins, creusé au début des années 1900 par le pionnier John Collins pour transporter par bateau jusqu’au port de Miami des mangues, des avocats, appelés poires alligator à cette époque, depuis les plantations situées le long de ce qui est aujourd’hui Pinetree drive. Dans les années 1920, Miami Beach comptait les plus grandes plantations d'avocats et de manguiers du monde. Elles furent sacrifiées progressivement et disparurent devant les infrastructures touristiques qui, de nos jours, couvrent toute l’île.

    Le mémorial de l'Holocauste, conçu par un comité des survivants de la Shoah en 1984, jouxte le jardin. Il fut inauguré début février 1990 en présence de Elie Wiesel. Depuis le jardin, nous voyons une grande main de bronze qui s’élève dans le ciel. Nombre de statues représentant des êtres humains tourmentés s’accrochent sur l’avant-bras.

    Nous sortons avant seize heures du jardin botanique. Jeremy quitte le centre de convention situé devant le jardin. Il chemine à nos côtés sans nous voir. Nous nous rendons dans un proche Starbucks qui se montre fermé pour travaux. Nous nous dirigeons alors vers un autre café de la chaîne. Nous suivons l’avenue Pennsylvania. Je vois une autre voiture futuriste Tesla. Nous prenons à gauche dans Espanola way, une rue partiellement piétonne, plaisante à suivre, bordée de restaurants. Un serveur, qui convie les clients à entrer, me salue en français de son beau sourire. Nous arrivons au Starbucks sur Ocean drive. Lao, l’abrégé pour Estanislao, un charmant jeune homme souriant et prévenant, nous accueille. Nous sirotons les boissons chaudes en terrasse. Des tourterelles chantent. Le vent souffle pour nous rafraîchir.

    Les dix sept heures s’envolent quand nous quittons le plaisant café. Nous nous dirigeons vers la plage de sable blanc, distante de quelques pas, pour prendre des photos. Nous allons ensuite sur l’avenue Washington pour prendre le bus. Près de l’arrêt, une jeune fille, qui réalise des pâtes artisanales dans la trattoria Pane e Vino, me sourit au travers de la vitrine. Le premier bus qui s’arrête est bondé. Nous attendons le suivant presque aussi bondé dans lequel nous pouvons monter. Dans l’intervalle, nous admirons en arrière plan, à l’angle de la 15ème rue et de Washington, l’hôtel blanc art déco Loews Miami Beach, coiffé d’une tour circulaire d’angle de dix-sept étage, qui a ouvert ses portes en 1998. Durant le trajet retour, nous restons debout, noyés parmi nos semblables. Je parviens à m’asseoir en court de trajet. Peu de temps avant notre destination, Patrick prend place à côté de moi après le départ de la jeune fille assise à ma droite qui échangeait des sms tout en surfant sur le web.

    Nous descendons à l’angle de la 3ème rue et de la 2ème avenue. Une BMW sport marron clair métallisé est garée près du bus qui s’éloigne. Je vois la porte du conducteur qui s’ouvre vers le ciel. Tout en marchant, nous remarquons que la ligne aérienne du métro traverse une arche carrée rouge intégrée au bas d’un gratte-ciel : fascinant ! La grande fresque de deux enfants songeurs, peinte sur un mur blanc, retient mon attention. Vers chez nous, je salue un robot Geoffrey qui attend le client destinataire de la marchandise qu’il transporte. Après cinq minutes de marche, nous entrons dans le Condominium Centro. Les dix-huit heures montent au 22ème étage avec nous…































































































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