Promenade sur le sable de Miami Beach en Floride...

    Tiffany nous accueille à la caisse pour notre dernier déjeuner au Whole Foods Market. Sur la terrasse, un parasol nous protège de la brusque averse soudaine. Après le repas, nous partons en bus pour Miami Beach. Le coq d’hier semble être un familier du quartier de la station du métro, un autre de ses congénères est avec lui. Dans un des abris-bus de l’arrêt de bus, un message est diffusé en anglais, en espagnol et en créole haïtien. En cours de trajet, le bus devient aussi bondé qu’hier. Un paquebot Virgin est amarré dans le port de croisière. Nous descendons à l’angle de l’avenue Washington et de la 5^ème rue. Le ciel est bleu, des nuées se promènent et cachent opportunément le Soleil de temps à autre. La température dépasse allègrement les trente degrés Celsius. Nous marchons le long de Ocean drive, de Sandy’s Beach et, de temps à autre, dans le  Lummus Park. Tout au long de notre avancée des hôtels aux façades de charme, des restaurants et des boutiques se succèdent. Une personne est présente à l’entrée de chaque restaurant pour inviter les promeneurs à entrer pour se restaurer. J’échange de temps à autre des sourires. Une voiture américaine blanche décapotable du début des années soixante, avec des ailerons et un mannequin au volant se dévoile devant l’hôtel Colony. Des œuvres d’art se laissent admirer de temps à autre. Nous nous attardons devant un totem rectangulaire blanc et ocre sable où se lisent les mots Miami Beach, la date du jour et la température qui avoisine les 100 degrés Fahrenheit, soit près de 38° Celsius. Une voiture à trois roue Slingshot, orange vif et noir, doté d'un volant inclinable, de sièges baquets côte à côte , libre de toit, de portes et de fenêtres latérales, passe à l’angle de la 10^ème rue. Nous voyons régulièrement des voitures de sport de luxe de toutes les couleurs. Une Ferrari rouge montre à son bord un papa et son fiston. Plus avant, un hôtel se remarque dans une ancienne hacienda.

    Il s’agit de la Casa Casuarina, connue également sous le nom de Versace Mansion, une propriété américaine construite en 1930 par Ronin Wolf dans le style néo-méditerranéen pour Alden Freeman (1862–1937), un célibataire philanthrope héritier de la fortune de la Standard Oil. La rumeur raconte que pendant la construction, une capsule temporelle aurait été cachée dans l'un des murs. L’hacienda a été acheté par Gianni Versace pour trois millions de dollars en 1992. L’année suivante, il acheta l'hôtel Revere attenant pour le démolir dans le dessein de créer une piscine aux mille mosaïques, ornée de milliers de carreaux en or 24 carats importés d'Italie… et un jardin signé Sir Roy Strong , un historien de l'art et paysagiste anglais. Le mardi 15 juillet 1997, le couturier italien fut abattu devant sa maison par Andrew Cunanan. Gianni a vécu cinq ans dans sa somptueuse hacienda, située au 1116 Ocean Drive. L’hacienda fut acheté il y a quelques années par la famille Nakash pour plus de quarante millions de dollars pour la transformer en hôtel de luxe avec seulement dix suites toutes différentes…

    Plus tard, au niveau du Starbucks où nous sommes allées hier, nous entrons dans le Beach Walk du parc Lummus. Nous marchons ensuite sur le sable au bord de l’eau, l’ouïe baignée de la mélodie des vagues. Un couple de Pennsylvanie, qui aime mes glasses, m’accoste avec le sourire. Nous bavardons. Nous quittons la plage au niveau de la 5^ème rue. Patrick remet ses chaussures Converse assis sur un muret arrondi en pierre où un lézard promène son regard sans se soucier de notre présence. Devant nous, un Park Ranger s’arrête devant une famille qui pique-nique sur l’herbe. Cela est interdit. La famille se lève et, avant le départ du ranger debout dans son véhicule, les deux bambins montent à bord et se font photographier avec l’homme en uniforme. Nous rejoignons Ocean drive en passant devant les grandes lettres colorées des mots Miami Beach. Nous nous attardons devant une Buick Dynaflow Drive vert émeraude des années cinquante devant laquelle un homme en maillot de bain, très bronzé, prend plusieurs selfies.

    Nos pas nous mènent ensuite au Starbucks, au 161 Ocean drive, situé dans l’hôtel Marriott Stanton South Beach. Elianys Paz nous accueille chaleureusement. Elles est aux petits soins pour nous. Igor à la table voisine, un casque sur les oreilles, œuvre sur un ordinateur. Il bavarde à distance avec une personne. Il sirote distraitement une boisson chaude. Nous sortons du café après seize heures. Nous regardons à une courte distance la tour originale Portofino, rose et bleu, un gratte-ciel résidentiel qui a ouvert ses portes en 1997. La tour de luxe en copropriété, le quatrième plus haut gratte-ciel de Miami Beach, tient son nom de la ville italienne de Portofino. De nombreuses célébrités résident dans la tour dont Donald Sutherland. Nous allons prendre le bus 100 à l’angle de l’avenue Washingtin et de la 5ème rue. Nous sommes debout durant tout le trajet retour. Nous arrivons chez nous quand les dix-sept heures se prélassent à l’ombre du Condomium…