mercredi 14 février 2024

La Saint Valentin entre New York et Pékin…

    Nous sortons de l’appartement après le repas. Le ciel est bleu et le soleil brille. La température étouffante a baissé. Nous prenons un taxi qui passe devant chez nous. Une vingtaine de minutes plus tard, Walter Fabien nous dépose à l’angle de l’avenida Virrey Vértiz et de la rue La Pampa. Pour la Saint-Valentin, nous entrons dans le parc de la plaza Barrancas de Belgrano pour découvrir la célèbre torche de la Statue de la Liberté, qui pointe haut dans le ciel de Buenos Aires, symbolisant « La lumière de la liberté dans le monde ». Cette réplique de celle de New York, d’une taille différente, est également l’œuvre de Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1904). Elle fut inaugurée à Buenos Aires durant la même période que sa grande sœur qui fut offerte par le peuple français aux Américains, en signe d'amitié, et dévoilée au grand jour pour le centenaire de la Déclaration d'indépendance en octobre 1886 en présence de Grover Cleveland, le président des États-Unis de l’époque. Nous flânons dans le parc embelli d’un kiosque et de différentes œuvres d’art dont une statue de Manuel Belgrano qui a donné son nom à ce quartier de la ville. Manuel, intellectuel, avocat, homme politique, militaire argentin (1770-1820) fut un des leaders de la guerre d'Indépendance et le créateur du drapeau de l'Argentine.

    Je vois à distance des pandas géants dans une fresque peinte sur une maison d’angle rouge aux fenêtres blanches. Nous nous approchons et nous découvrons alors fortuitement le quartier chinois de la ville décoré de grands lampions ronds rouge et or suspendus dans des rues très animées. Le Barrio Chino du quartier de Belgrano, centré sur une dizaine de pâtés de maisons vers la rue Arribeños, offre des sculptures et de nombreuses fresques à nos regards éblouis. Je prends plaisir à ce bain de foule coloré et détendu. De nombreux cafés et restaurants jalonnent les rues majoritairement piétonnes ; je prends en photo le café parisien 2D.

    Après ces instants qui embellissent cette journée de fête, nous retraversons le parc pour suivre la rue du 11 de Septiembre de 1888 qui se montre plaisante avec ses nombreux arbres et ses résidences de charme entourés alentour d’une forêt constituée d’immeubles et gratte-ciel. Une grande sculpture se dévoile à l'angle de la rue José Hernández. Un cou incliné fragmenté et la moitié inférieure d’une tête, peut-être celle de Juan Minujín, un acteur et réalisateur argentin, interpellent les regards. L'œuvre en « mouvement » montre un homme en costume-cravate qui s’apprête à grimper au cou comme s'il s'agissait d'une échelle et un autre, sans bras, assis sur cette réalisation commune, nommée « Amores », des sculpteurs Carlos Affranchino et Abel Trybiarz. Plus avant, des employés de la ville chargent dans un camion des branches d’arbres, peut-être blessées par les divers orages passés. Plus loin sur la rue, nous passons tour à tour devant l’ambassade du Vietnam et devant celle de l’Autriche. De belles demeures se dévoilent dont certaines nous donnent la sensation d’être dans un coquet village anglais. La rue semble se terminer.

    Nous prenons à droite dans la rue Maure qui donne dans l’avenue Cabildo que nous suivons jusqu’à l’église Santa Adela devant laquelle nous prenons un taxi après environ deux heures de marche. Nous nous faisons déposer devant la librairie emblématique El Ateneo Grand Splendid sur l’avenue Santa Fe pour un temps de détente dans leur café. La jeune Emilce, une longue chevelure noire encadrant un visage jovial, nous accueille. Nous sirotons chacun un licuado (smoothie) de banana servis avec une douceur que je mange du bout des lèvres tant elle se montre sucrée. Patrick savoure un onctueux cheese-cake. La majorité des tables est occupée ; la librairie est célèbre grâce au splendide théâtre qui l’abrite.

    Nous allons ensuite au magasin Green près de chez nous pour acheter un casque bluetooth JBL, celui que Patrick utilise ayant terminé « sa vie ». Un chien profite de notre arrivée pour sortir rejoindre un congénère qui passe devant la boutique. Après cet achat, nous entrons en face au Starbucks où je sirote un chocolat chaud pour remplacer le smoothie de El Ateneo vraiment trop lacté. Nacho nous accueille et Camila prépare la boisson. Le café est plein. Quatre jeunes étudiantes enjouées, en tee-shirt rose, font partie d’un club féminin universitaire de Hockey…


































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

André et Patrick auront plaisir à lire vos impressions sur le blog...