Détente et découvertes à l'emblématique Café Tortoni à Buenos Aires...

    Nous sortons de l’appartement après quinze heures trente. Nous montons à bord du taxi de Nicolas Oliwa. Patrick me parle du concept de sentience, central en éthique animale, à propos de mon roman en cours. Un animal détient une perspective de sa propre vie et de ces centres d’intérêts. Cela implique des devoirs moraux de la part des humains envers les êtres sentients. Nicolas nous dépose une dizaine de minutes plus tard devant le Café Tortoni sur l’avenida de Mayo. Aucun file d’attente n’est constituée et nous pouvons entrer. Nous sommes invités à choisir notre table. Le café est animée et les tables libres sont peu nombreuses. La salle est ancienne et s’apparente quelque part à un musée avec le nombre de tableaux et d’œuvres d’art qui la décorent. Patrick choisit de savourer des churros avec du chocolat chaud. J’opte pour de la camomille avec une part de forêt noire. Je prends des photos avant l’arrivée de notre commande.

    Dans l’emblématique Café Tortoni opérait le groupe littéraire le plus prestigieux de Buenos Aires animé par Benito Quinquela Martín, l'un des peintres les plus populaires d'Argentine. De nos jours, le café continue d'être un lieu de diffusion culturelle et touristique par excellence. Il fut inauguré en 1858. En 1830, l'écrivain Stendhal évoquait dans son roman « Rouge et Noir » l'existence d'un café Tortoni à Paris. Jean Touan, le fondateur du café de Buenos Aires, choisit ce nom en hommage au célèbre Tortoni de Paris, inauguré à l'époque du Directoire et fréquenté par des intellectuels et des artistes. Dès son ouverture, les artistes bohèmes talentueux de la capitale de l’Argentine donnèrent de l'éclat et de la renommée au café qui ont perduré jusqu’à aujourd’hui...

    Après des instants de détente et de rêverie, nous revenons chez nous en suivant l’avenida de Mayo et la rue Uruguay. Nous traversons le parc Vicente López où un clown amuse des enfants…