Nous sortons à quatorze heures trente pour la promenade quotidienne. Nous suivons tour à tour Las Heras et Azcuénaga où l’hôtel Sileo indique aux passants qu’il bénéficie d’une terrasse en plein ciel avec vue sur le célèbre cimetière. En effet, la rue Azcuénaga longe un des côtés du cimetière emblématique de Recoleta. Le haut de certains mausolées dépasse du mur d’enceinte en offrant une vue insolite où participent la ramure des arbres qui jalonnent la rue. Nous traversons le pont très cintré dont le tablier est peint artistiquement. Patrick souhaite prendre en photo le Floralis Genérica, l’œuvre de l'architecte argentin Eduardo Catalano, dont le pétale tombé durant l’orage en décembre dernier a perdu la possibilité de se mirer dans l’eau du grand bassin qui entoure la fleur artificielle en acier inoxydable. Le parc qui ceinture la fleur est fermé contre toute attente. Un avion de ligne, qui vient de décoller, fonce droit dans la fleur. Je prends une photo juste avec la collision imaginaire. Nous revenons ensuite vers chez nous en suivant l’avenida Pueyrredón où nous avons acheté des douceurs au début de l’année à La Casa de Gretha. Nous nous arrêtons aujourd’hui à la Confitería Luis XV sur l’avenue Las Heras pour acheter une de leurs forêts noires repérées à l’aller. Nous payons moins de dix euros pour une forêt noire pour au moins six personnes. La chaleur étouffante nous invite à effectuer une pause au Starbucks vers chez nous pour nous désaltérer avec un chocolat chaud. Jano nous accueille. Les prix ont augmenté. Nous payons 7600 pesos au lieu de sept mille, soit un peu moins de six euros pour les deux chocolats, un grande et un venti pour les connaisseurs du célèbre café. Oleg, un jeune homme blond à la silhouette des garçons du nord de l’Europe, sirote sa boisson à la table commune tout en s’activant sur un ordinateur portable. Il prend un appel téléphonique sur son smartphone. Un autre jeune homme, Argentin, sirote sa boisson dans un cabriolet le long du vitrage tout en lisant le livre « El Psicoanalista » de John Katzenbach.
L’accroche du livre indique que le jour où le docteur Starcks reçoit une mystérieuse lettre de menace, son existence routinière bascule dans le chaos. Le psychanalyste renommé se trouve subitement entraîné dans un jeu morbide créé par un homme se faisant appeler Rumplestiltskin. Les règles en sont simples : Starks dispose de deux semaines pour identifier son maître chanteur et les raisons de son ultimatum. Il sera libre s’il y parvient. S'il échoue, Rumplestiltskin tuera l'un après l'autre ses proches jusqu'à ce que Starcks accepte de se suicider...
L'auteur américain de romans policiers, John Katzenbach, né le 23 juin 1950 à Princeton dans le New Jersey, fut chroniqueur judiciaire pour The Miami Herald et Miami News avant de vivre de sa plume. Son roman « Juste cause » a été adapté au cinéma en 1995 par Arne Glimcher avec Sean Connery dans le rôle principal. Son roman « L'Analyste », la traduction en français de « El Psicoanalista », a remporté en 2004 le Grand prix de littérature policière.
Après ces instants de détente et de d’observation, nous revenons chez nous. Les nuées défilent dans le ciel. La forte pluie de la nuit a laissé la température élevée…
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