Après le déjeuner, nous sortons de l’appartement situé au neuvième étage de la résidence. Le ciel est bleu, le soleil brille et la température avoisine les trente degrés. Nous traversons le parc Vicente López situé à une courte distance de chez nous. Je prends en photo un arbre magnifique à la vaste ramure qui offre une ombre bénéfique aux personnes assises sur les bancs disposés autour de l’enceinte circulaire en briques où s’épanouissent les divers troncs majestueux. Nous suivons la rue Paraná pour joindre l’avenue Córdoba. Nous prenons à gauche, nous longeons la place Lavalle, nous passons devant l’Alianza Francesa et nous arrivons à notre objectif : les Galerías Pacífico au numéro 550 de l’avenida Córdoba. Avant d’entrer, en face, nous nous attardons devant la magnifique façade d’angle du siège du Centro Naval. La construction du siège du Centro Naval, qui fut créé en mai 1882 par un groupe de jeunes officiers de la Marine argentine diplômés des premières classes de l'École militaire navale, fut confiée à l'architecte Gastón Mallet. Il dirigea personnellement les travaux qui commencèrent en 1911 pour s’achever au premier trimestre de 1914. Le bâtiment majestueux repose sur un socle en granit de Cordoue et s'élève sur sept étages. L’impressionnante décoration extérieure est l’œuvre du sculpteur Luis Trinchero qui s’inspira du Château de Versailles.
Nous entrons dans les Galerías Pacífico par l’entrée sur la rue piétonne Florida. Une voûte en verre coiffe l’allée, décorée pour les fêtes, qui mène à la coupole centrale. À la fin du XIXe siècle, Francisco Seeber et Emilio Bunge décidèrent de créer le Bon Marché Argentino, dans l’esprit du Bon Marché parisien, pour proposer à leur clientèle les dernières expressions de la mode mondiale. Ainsi naquit une œuvre architecturale imposante avec des allées entrecroisées, des voûtes de verre et une remarquable coupole centrale. En 1908, le chemin de fer Buenos Aires al Pacífico acquit une partie du Bon Marché Argentino. Avec les années, les citadins l’appelèrent populairement Edificio Pacífico. En 1945, les architectes Jorge Aslan et Héctor Ezcurra planifièrent la rénovation du bâtiment en séparant la galerie commerciale des bureaux du chemin de fer. C’est à cette époque que les peintures murales embellirent la coupole centrale. Elles furent réalisées sous forme d'allégories et de messages universels par cinq peintres muralistes, les artistes Berni, Castagnino, Colmeiro, Spilimbergo et Urruchúa. En 1989, le bâtiment fut déclaré monument historique. Trois ans plus tard, il fut cédé à la société Galerías Pacífico SA qui en fit le magnifique et célèbre Centre commercial et culturel que nous découvrons aujourd’hui. Un beau sapin de Noël se laisse contempler sous la coupole. Nous admirons les magnifiques peintures murales et les œuvres qui décorent le centre. Nous nous promenons sur les trois étages qui le composent. Au niveau moins un, une vaste aire de restauration se dévoile avec une vingtaine de comptoirs différents. La quasi-totalité des tables est occupée. Des centaines de personnes se restaurent. Nous trouvons le comptoir Green & Co qui propose des plats végétariens ; nous reviendrons. Dans le café et boutique Beer Coffee, Patrick trouve des épices dont du curcuma et du paprika. J’en cherche, vainement, depuis notre arrivée. Nous achetons un flacon de chaque.
Autre part au niveau moins un, nous entrons dans le magasin Salomon, la célèbre marque de « chez nous » en Haute-Savoie, née en 1947 dans les Alpes françaises. Les quinze heures approchent quand nous sortons des Galerías. Nous remontons la rue piétonne Florida, nous longeons le parc de la plaza General San Martín proche de la tour anglaise, nous prenons l’avenue Santa Fe que nous suivons jusqu’à la rue Paraná ; une boucle est bouclée. Sur Paraná, au numéro 1156, nous entrons dans le café bar Mariieta. Patrick a repéré des cakes au travers de la vitrine. Nous achetons à une dame avenante et souriante un gros cake à l’orange. Le prix nous surprend tant il est bas. Le cake revient à 1800 pesos, soit 1,80€ avec le change de Western Union. Nous payons avec deux billets de mille d’une des deux liasses de cent billets reçues hier de l’agence où nous sommes déjà allés. Nous retraversons le parc Vicente López. À deux pas de chez nous, nous entrons dans le Starbucks pour nous désaltérer. Farina Martina Victoria nous accueille. Nous sirotons du chocolat chaud. Le mien est préparé avec du lait de noix de coco. Nous payons 5900 pesos en espèces, soit 5,90€ pour les deux boissons chaudes. Nous prenons place chacun dans un cabriolet en cuir cognac plus que patiné par les nombreuses personnes qui ont profité du confort. Les seize heures approchent quand nous sortons. Dans la minute suivante, depuis son bureau, Ruben nous fait des signes des deux mains au travers du vitrage après avoir actionné l’ouverture de la porte du garage pour m’éviter de monter la dizaine de marches qui accèdent au hall de la résidence…
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