vendredi 29 décembre 2023

Visite à feu Evita au cimetière de Recoleta à Buenos Aires...

    En début d’après-midi, après les courses, nous allons rendre visite à feu Evita au cimetière de Recoleta. Nous intégrons la file d’attente. Nous payons 7536 pesos après quatorze heures pour les deux tickets d’entrée, soit un peu plus de 8€. Nous découvrons le site riche de centaines de mausolées et autres monuments funéraires dont des panthéons familiaux, des caveaux de la haute bourgeoisie et d’anciens richissimes estancieros ; une « Estancia » est une vaste exploitation agricole. Nous flânons dans les allées sous le ciel bleu où vagabondent des nuages en continu. Le cimetière de Recoleta fut dessiné par le Français Prosper Catelin, à l'initiative de Bernardino Rivadavia, un homme politique qui exerça le premier la présidence de la Nation argentine. Le cimetière fut inauguré en 1822.

    Nous nous attardons devant le mausolée de Carlos Pellegrini dont nous avons traversé hier la place qui porte son nom. Carlos Pellegrini (1846-1906), avocat et homme politique argentin, est issu d'une famille originaire de Savoie. Son père fut l'ingénieur Charles Henri Pellegrini (1800-1875), originaire de Chambéry. Il accéda à la présidence de la Nation Argentine en août 1890. Durant sa période présidentielle, il assainit les finances de l'État, créa la Banque de la Nation Argentine et le prestigieux collège qui porte toujours son nom : l'Escuela Superior De Comercio Carlos Pellegrini (école publique de haut niveau académique dépendante de l'université de Buenos Aires).

    La créativité de l’architecture funéraire est très diversifiée et certains monuments se montrent spectaculaires. Les minutes s’extasient comme nous tout en défilant avec étonnement. Nous passons devant le mausolée de Juan Lavalle dont nous avons traversé à plusieurs reprises la place qui porte son nom. Juan (1797-1841), un militaire indépendantiste argentin, organisa la révolution unitaire du 1er décembre 1828 et devint le gouverneur de Buenos Aires.

    Je m’attarde devant le mausolée de Juan Kobylański (1923– 2019), un homme d'affaires polono-paraguayen, doté d'une vision commerciale exceptionnelle, passionné d'antiquités, fondateur de l'Union des Associations et Organisations polonaises d'Amérique latine, la plus grande organisation d'immigrants polonais d'Amérique du Sud. Juan fonda aussi l'une des plus grandes sociétés au monde impliquées dans l'édition de timbres-poste et la frappe de pièces de monnaie. Il écrivit des livres sur la philatélie et sur la politique de médiation de la Curie romaine. Son portrait se dévoile au travers de la grille d’entrée. Il s’agit probablement d’un des derniers mausolées édifiés dans le cimetière.

    Plus avant, nous passons devant la statue du boxeur argentin Luis Ángel Firpo (1894-1960) en peignoir après un combat. Surnommé le Taureau sauvage de la Pampa, Luis fut le premier latino-américain de l'histoire à se battre pour le titre mondial des poids lourds.

    Nos pas nous dirigent ensuite vers le monument funéraire de la famille Duarte où repose la dépouille de la charismatique María Eva Duarte de Perón (1919-1952), connue sous le nom d’Evita, actrice, écrivaine et femme politique argentine altruiste, épouse du colonel Juan Domingo Perón un an avant son accession à la présidence de la république argentine.

    Autre part, je m’attarde devant la photo d’un dénommé Barchiesi dont le monument moderne est vitré.

    Autre part, je prends en photo trois bustes de la famille Alcorta dont celui, au centre, d’Amancio Jacinto del Corazón de Jesús Alcorta (1805-1862), un homme politique, musicien et compositeur argentin. Deux de ses fils sont à ses côtés.

    Quand nous sortons du cimetière, les seize heures approchent. Des cars de tourisme sont stationnés devant la sortie. Nous avons croisé à diverses reprises des groupes qui suivaient un guide.

    Nous allons acheter des cartes postales. En revenant sur nos pas, nous croisons un beau jeune homme souriant en chaise roulante amputé de ses deux jambes. Il émane du jeune homme un éclat de liberté. Quels furent ses choix et les circonstances qui le privèrent de ses deux jambes ? Je repense à Menino sans jambes ni mains à Montevideo qui vit avec sa famille de six enfants.

    Nous allons nous désaltérer au Starbucks présent dans le proche centre commercial où nous sommes allés au cinéma. Laura nous accueille. Nous prenons place à la terrasse du café pour siroter chacun un chocolat chaud ; le mien a été réalisé avec du lait de noix de coco. Nous retournons ensuite chez nous après avoir acheté un cake à la banane au café bar Mariieta où la dame avenante et souriante nous reconnaît. Nous lui annonçons que le cake à l’orange était délicieux…













































3 commentaires:

  1. Merci chers amis de nous faire voyager . Vous êtes mes héros !

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  2. Nous n’arrivons pas à ne pas être anonymes ! Rire ! Bises Périgourdines de Béatrice et Gilles.

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    1. Bonjour Béatrice et Gilles,
      Votre commentaire est très apprécié.
      Bisous de André et Patrick

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