Le ciel est nuageux. Nous prenons le petit-déjeuner dans la salle au 8ème étage avec vue sur la gare et les alentours. Un train à vapeur traverse la gare de Cornavin dans une faille temporelle, seule la fumée qui monte dans le ciel gris témoigne de son passage. Une famille avec deux enfants est installée à une table voisine. Une jeune femme prend des cachets avec une gorgée de jus d’orange. Nous quittons la chambre à dix heures trente. Nous saluons Arlinda à la réception. Nous allons à la gare. Nous achetons les mets du déjeuner chez Green. Zahra, avec une fantaisie sur la tête, nous accueille avec un sourire radieux et une bonne humeur communicative. Ines œuvre à l’arrière du comptoir. En arrivant à l’entrée du quai sept, nous avons la surprise de constater que le train français de onze heures trente, qui devait nous transporter à Lyon, a été supprimé. Nous allons aux guichets des trains suisses pour recueillir des informations ; le train a été supprimé sans préavis. Le prochain train annoncé arrivera trop tard pour que nous puissions prendre le TGV de 14:06 à Lyon. Le tgv suivant, sans certitude de places disponibles avec les vacances scolaires, nous ferait arriver à Marseille vers vingt heures [nous verrons sur Internet dans la soirée que le train suivant a eu soixante-dix minutes de retard ?!]. Nous allons à la station des taxis. La chance se manifeste avec le troisième chauffeur qui se montre disponible pour nous emmener à Lyon. Patrick déduira par la suite que les deux premiers véhicules devaient être électriques ; leur autonomie aurait peut-être été insuffisante. Nous quittons la gare de Cornavin à onze heures dix. Un plein de carburant est effectué à une station de la Praille. A onze heures trente, le chauffeur du taxi s’arrête à la douane de Bardonnex pour payer une taxe à la France pour pouvoir rouler sur son territoire ; un monde de folie ?! Sur une invitation empathique de mon mari, à une station-service, je change de place avec lui pour avoir plus de place pour mes jambes derrière le fauteuil passager ramené près du tableau de bord. Je termine la lecture de l’enquête de Sherlock Holmes intitulée « Une Étude en rouge. » Midi trente passent en catimini. La pluie, qui avait presque cessé, reprend. Les gouttes glissent sur le plafond vitré en dessus de nos têtes. Plus avant, le Soleil tente une percée. Ses rayons illuminent l’habitacle. Dans la périphérie de Lyon, nous passons devant les bâtiments immenses de Veepee, l'entreprise française de commerce électronique. Nous arrivons à la gare de la Part-Dieu à treize heures quinze. Je note l’adresse de notre talentueux chauffeur pour lui offrir mon premier roman en remerciement de nous avoir conduit à bon port. Nous sommes arrivés avant l’horaire initial du train que nous aurions dû prendre. Nous nous installons à la table commune du Starbucks de la gare où nous sirotons chacun un chocolat chaud Signature. Ensuite, nous suivons le parcours du combattant pour accéder au quai E ; parcours inexistant dans un proche passé. Nous sommes interpellés par une agente, car nous n’avons pas suivi scrupuleusement la marche à suivre ; la politesse et la courtoisie sont mis à mal dans l’attitude agressive de l’employée au zèle digne de Big Brother. L’Espace d’un instant, je me vois comme un malfaiteur pris en flagrant délit. Le vent de l’excessif souffle de plus en plus dans la vie des citoyens considérés comme des coupables pour un oui, pour un non. Les contrôles répétitifs deviennent de plus en plus la norme sans supprimer, ici, le contrôle des billets dans le train qui part à l’heure à 14:05. Nous prenons place en voiture deux et nous déjeunons. Je retourne ensuite dans l’univers de Sherlock Holmes. Le soleil brille en gare d’Avignon TGV à quinze heures quinze. Le ciel est bleu à celle d'Aix-en-Provence. Le train arrive 15 :50 à la gare de Marseille Saint-Charles. Le ciel est bleu et la température plus chaude qu’à Genève. Dans les minutes suivantes, nous arrivons au 40 boulevard Voltaire où notre hôtesse Catherine nous accueille. Elle nous fait visiter l’appartement et nous donne diverses informations. Je sirote un thé rooibos en commençant à ranger mes affaires. Nous partons faire des courses sur la Canebière, au Monop et chez Naturalia. Nous sommes de retour chez nous à la nuit tombée à dix-huit heures...
mardi 31 octobre 2023
Pensée du jour
Si malgré tout je suis encore en vie, si notre temps, avec son atmosphère de mensonge, de cupidité, de fanatisme et de barbarie ne m'a pas tué, je le dois à deux circonstances heureuses : d'abord à l'important héritage d'affinités avec la nature dont je suis le dépositaire, ensuite au fait que, si je me pose en accusateur et en adversaire de mon époque, j'arrive malgré tout à rester productif. Sans cela, je ne pourrais pas vivre et, même ainsi, mon existence ressemble souvent à un enfer.
Hermann Hesse
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lundi 30 octobre 2023
De Annecy à Genève, via Borly – Déjeuner chez Manora et détente chez Payot…
Le ciel est nuageux. Lors du petit-déjeuner, je savoure le dernier croissant au beurre de la proche boulangerie "Le Puits Savoyard", passé au four. Nous terminons les préparatifs pour notre départ. Nous quittons l’appartement à dix heures trente ; une page se tourne dans le chapitre de notre vie nomade. Nous arrivons à Borly une cinquantaine de minutes plus tard. Nous déposons des affaires dans le garage jaune et Patrick débranche les cosses de la batterie de la Cuore, notre fidèle compagne routière depuis bientôt vingt ans. Dans les minutes suivantes, nous sommes à l’arrêt de bus pour prendre le bus de onze heures trente. La chance se manifeste soudain. Un voisin en voiture, qui habite dans la route des Esseims menant au chemin de Trébille, s’arrête devant nous et nous demande où nous allons. Il nous invite à monter avec lui pour nous conduire à la gare. Nous bavardons durant le trajet. Il a travaillé pour Mario Bulso quand il avait seize ans ; il en a maintenant soixante six. la famille Bulso était notre seul voisin à côté du garage jaune en 1973. Il nous dépose à une courte distance de la gare, l’accès aux voitures étant maintenant interdit, me semble-t-il. J’offre à notre chauffeur bienveillant mon premier roman pour le remercier. Dans les minutes suivantes, nous sommes à bord d’un train suisse qui nous dépose en gare de Cornavin un peu avant midi. Nous déposons nos bagages à la consigne et nous allons déjeuner. Je m’abrite de la pluie avec le parapluie acheté cet été passé à Bergamo au nord de l’Italie. Chez Manora, Sabrina m’accueille à la caisse avec un radieux sourire et un charmant accent italien plein de soleil. Je savoure les ingrédients végétaux d’une assiette moyenne. J’apprécie une part de tarte aux pommes en dessert avec deux petits thés verts marocains aux feuilles de menthe. Patrick s'offre un feuilleté aux pommes avec un cappuccino. Après avoir quitté le restaurant buffet, nous flânons dans le rayon jouets où Noël est très en avance. Un père Noël en Lego attire l’attention près d’un grand sapin de Noël illuminé. Plus tard, nous récupérons nos bagages à la consigne de la gare et nous nous rendons à l’hôtel Cornavin. Arlinda, originaire du Kosovo, souriante et courtoise, nous accueille et nous attribue la chambre 402. Nous déposons nos affaires et, un peu plus tard, nous partons avec la pluie chez le libraire Payot Confédération. Nous prenons place au café du premier étage ; Earl Grey et Rooibos sont sirotés dans la détente. Je suis assis sur la confortable banquette verte. Patrick achète le livre « Le loup des steppes » de Hermann Hesse et commence sa lecture. Je poursuis sur le Kindle de l'iPhone la lecture des œuvres de Conan Doyle. L’issue fatale du chapitre en cours sur les mormons me chagrine et me révolte ; le fléau des religions ! Nous partons après seize heures trente. Des emplettes sont effectuées chez Manor pour le dîner dans la chambre. Nous achetons une taillaule et un escargot aux raisins à la boulangerie Pougnier de la gare. Nous retournons à l'hôtel pour une soirée de détente...
Pensée du jour
Habituellement, vous agissez selon les conditionnements que vous a transmis l’autorité : le prêtre, le politicien, les parents. Vous vous comportez selon les principes de l’autorité. Un homme de liberté n’agit pas selon l’autorité. Il agit selon sa propre authenticité.
Osho
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dimanche 29 octobre 2023
Pensée du jour
Le conditionnement est un meurtre. Votre spontanéité est tuée. Le mental est rempli par certaines idées et on ne vous permet plus de répondre par vous-même. On vous permet seulement de réagir.
Osho
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samedi 28 octobre 2023
Pensée du jour
Je ne suis pas en faveur de la famille comme je ne suis pas non plus en faveur des nations. Je ne souhaite pas que le monde soit divisé en différentes parties. J’aspire à un monde constitué d’individus libres.
Osho
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vendredi 27 octobre 2023
Pensée du jour
J’ai vu des troupes qui avaient combattu bravement dénoncées comme des lâches et des traîtres, et d’autres qui n’avaient jamais entendu un coup de feu saluées comme les héros de victoires imaginaires ; j’ai vu des journaux de Londres vendre ces mensonges et des intellectuels s’empresser de bâtir des constructions émotionnelles sur des événements qui n’avaient jamais eu lieu.
Georges Orwell
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jeudi 26 octobre 2023
Pensée du jour
Mais ce qui m’a frappé alors, et qui continue à me frapper, c’est que le crédit qu’on accorde aux récits d’atrocités dépend exclusivement des choix politiques de chacun : on croit aux atrocités ennemies et on refuse de croire à celles de son camp, sans même prendre la peine d’examiner les faits.
Georges Orwell
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mercredi 25 octobre 2023
Pensée du jour
L’amour en tant qu’état d’être est ce qui compte. Cela signifie simplement que vous aimez. Vous n’en faites pas une relation. Votre amour ressemble plus au parfum d’une fleur. Le parfum de la fleur ne vous demande rien en échange. Il est là simplement, il se partage. La fleur partage son parfum sans aucune attente de récompense.
Osho
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mardi 24 octobre 2023
Réflexions
Ceux qui prônent l’unité sont souvent les premiers à diviser la communauté en stigmatisant les opposants. Un parti politique ne peut jamais faire l’union avec l’ensemble de la communauté puisqu’il est par définition une partie de cette communauté.
Patrick Vuargnoz-Dumont
Guerre & atrocités
Mais ce qui m’a frappé alors, et qui continue à me frapper, c’est que le crédit qu’on accorde aux récits d’atrocités dépend exclusivement des choix politiques de chacun : on croit aux atrocités ennemies et on refuse de croire à celles de son camp, sans même prendre la peine d’examiner les faits.