Le ciel est nuageux. Lors du petit-déjeuner, je savoure le dernier croissant au beurre de la proche boulangerie "Le Puits Savoyard", passé au four. Nous terminons les préparatifs pour notre départ. Nous quittons l’appartement à dix heures trente ; une page se tourne dans le chapitre de notre vie nomade. Nous arrivons à Borly une cinquantaine de minutes plus tard. Nous déposons des affaires dans le garage jaune et Patrick débranche les cosses de la batterie de la Cuore, notre fidèle compagne routière depuis bientôt vingt ans. Dans les minutes suivantes, nous sommes à l’arrêt de bus pour prendre le bus de onze heures trente. La chance se manifeste soudain. Un voisin en voiture, qui habite dans la route des Esseims menant au chemin de Trébille, s’arrête devant nous et nous demande où nous allons. Il nous invite à monter avec lui pour nous conduire à la gare. Nous bavardons durant le trajet. Il a travaillé pour Mario Bulso quand il avait seize ans ; il en a maintenant soixante six. la famille Bulso était notre seul voisin à côté du garage jaune en 1973. Il nous dépose à une courte distance de la gare, l’accès aux voitures étant maintenant interdit, me semble-t-il. J’offre à notre chauffeur bienveillant mon premier roman pour le remercier. Dans les minutes suivantes, nous sommes à bord d’un train suisse qui nous dépose en gare de Cornavin un peu avant midi. Nous déposons nos bagages à la consigne et nous allons déjeuner. Je m’abrite de la pluie avec le parapluie acheté cet été passé à Bergamo au nord de l’Italie. Chez Manora, Sabrina m’accueille à la caisse avec un radieux sourire et un charmant accent italien plein de soleil. Je savoure les ingrédients végétaux d’une assiette moyenne. J’apprécie une part de tarte aux pommes en dessert avec deux petits thés verts marocains aux feuilles de menthe. Patrick s'offre un feuilleté aux pommes avec un cappuccino. Après avoir quitté le restaurant buffet, nous flânons dans le rayon jouets où Noël est très en avance. Un père Noël en Lego attire l’attention près d’un grand sapin de Noël illuminé. Plus tard, nous récupérons nos bagages à la consigne de la gare et nous nous rendons à l’hôtel Cornavin. Arlinda, originaire du Kosovo, souriante et courtoise, nous accueille et nous attribue la chambre 402. Nous déposons nos affaires et, un peu plus tard, nous partons avec la pluie chez le libraire Payot Confédération. Nous prenons place au café du premier étage ; Earl Grey et Rooibos sont sirotés dans la détente. Je suis assis sur la confortable banquette verte. Patrick achète le livre « Le loup des steppes » de Hermann Hesse et commence sa lecture. Je poursuis sur le Kindle de l'iPhone la lecture des œuvres de Conan Doyle. L’issue fatale du chapitre en cours sur les mormons me chagrine et me révolte ; le fléau des religions ! Nous partons après seize heures trente. Des emplettes sont effectuées chez Manor pour le dîner dans la chambre. Nous achetons une taillaule et un escargot aux raisins à la boulangerie Pougnier de la gare. Nous retournons à l'hôtel pour une soirée de détente...
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