Nous déjeunons chez nous, Foodmaker étant fermé pour travaux jusqu’à début septembre. Après le repas, en prévision de notre départ lundi prochain, nous allons prendre le tram pour nous rendre à la gare centrale. Les billets ont été achetés précédemment. Le tram anversois vit le jour en 1873 sous la forme de tramways à cheval. En 1913, la plupart des lignes actuelles existaient déjà, même si certaines d'entre elles pouvaient avoir eu un itinéraire légèrement différent. Depuis 1991, le tramway est exploité par la société De Lijn. Le réseau compte quatorze lignes qui s’étendent sur sept districts de la ville et sept communes limitrophes.
La rame de la ligne une nous dépose devant l’opéra une quinzaine de minutes après être sortis de l’appartement. Nous nous rendons au proche Starbucks. Lu, une petite jeune fille au visage quelque peu asiatique, nous accueille. C’est elle qui a préparé nos boissons la fois précédente. Elle se souvient exactement de la commande que nous renouvelons. Klara me donne le ticket de caisse. Mari, à l’accueil la fois précédente, me dit : « I love your glasses » et me questionne sur notre voyage. Mes nouvelles lunettes semblent plaire comme celles à la monture en forme de diamant. Lu me donne les boissons qu’elle a préparé. Je la complimente et la remercie vivement. Nous les sirotons, attablés, assis sur la banquette commune devant le comptoir.
Après des instants de détente, nous allons nous promener dans le Stadspark, le parc de la ville, un poumon vert depuis 1867 qui s'étend sur quatorze hectares. Nous suivons les voies ferrées qui mènent en hauteur à la superbe gare centrale. Elle sont partiellement décorées de ce que j’apparente à des échauguettes qui se dressent entre des arches. Dans le parc, nous voyons les oiseaux qui profitent du lac niché au cœur de la végétation. La température avoisine les trente degrés aujourd’hui. Tout comme nous, les promeneurs privilégient les zones ombragées. Nous traversons un pont remarquable construit entre 1867 et 1869 sous la houlette de l'architecte Édouard Keilig. Des sculptures se dévoilent de-ci, de-là. Par deux fois, j’échange un sourire avec une dame assise sur un banc ombragé.
Nous nous attardons devant le monument du Congo, conçu par l'architecte de la ville Emiel Van Averbeke et réalisé en 1911 par les sculpteurs Jules Baetes et Jan Kerckx. Le monument commémore l'annexion de l'État indépendant du Congo, à l'initiative privée du roi Léopold II, par le Royaume de Belgique qui créa la colonie du Congo belge. Nous admirons le haut obélisque en granit décoré de volutes et de guirlandes en bronze. Une étoile en bronze sur le haut des quatre côtés représente le drapeau du Congo belge. L’obélisque est surmonté d’une statue en bronze de Mercure réalisée au seizième siècle par Giovanni da Bologna. Mercure porte un casque ailé et des sandales, son pied gauche repose sur une sphère.
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