Flânerie et découvertes à Anvers...

    Après une matinée fructueuse où la chance nous a offert de concrétiser un rêve de voyage, à vivre en mars prochain, nous allons déjeuner chez Foodmaker sur le Meir. La jeune Ilke, une ravissante jeune fille blonde, nous accueille et nous souhaite bon appétit en français. Quelques tables sont installées au milieu de la rue piétonne. Un séduisant garçon s’installe à une de ces tables. Après le repas, nos pas nous mènent à la galerie Stadsfeestzaal. Près du buffet, à la terrasse d’un des fast-food les plus célèbres des Etats-Unis, à la table voisine de quatre jeunes garçons, une coquette mamie à la poitrine opulente sirote une boisson à la paille. Elle porte un superbe chapeau créatif jaune assorti à son écharpe.

    En chemin, je m’attarde sur la place de Wapper pour admirer la fontaine, conçue par le sculpteur danois Hugo Liisberg (1898-1958), où un aigle en piqué a capturé un gros poisson depuis bien des années. Depuis lors, il s’est figé dans une seconde de temps.

    Plus avant, j’entre impulsivement dans l’ancien hôtel particulier de style Louis-Philippe édifié au milieu du dix-neuvième siècle pour François Meeùs-Trachez (1813-1897), admiré précédemment. De nos jours, le bâtiment abrite le magasin WE Fashion. L’offre pour les hommes est différente de bien des magasins. J’achète un short, un pantalon et une chemise à des prix bas défiants toute concurrence. Patrick s’offre un pantalon. Milcé, un homme séduisant et élégant, agréablement maniéré, qui parle la langue de Dante, nous accueille chaleureusement à la caisse. Nous parlons en italien. Il glisse un Bristol de remerciement personnalisé dans le sac offert.

    Plus tard, dans la galerie dorée, chez Lloyd Coffee Eatery, nous nous installons sur les confortables chauffeuses colorées libres à nouveau. Ena est ailleurs aujourd’hui. Patrick sirote un cappuccino en savourant un cup cake à la mangue. Je prends un thé vert matcha au lait d’avoine.

    Nous allons ensuite donner le bonjour à Magghuy qui travaille aujourd’hui dans le bureau de tourisme de la gare centrale. Nous rencontrons Kees, son compagnon.

    Ensuite, les minutes tentent de nous suivre à la trace. Elles nous trouvent tour à tour dans la rue chinoise, le long de la rue Jésus, dans l’église Sint-Jacob (Saint-Jacques), devant la Résidence Belvedere, devant l’hôtel Sapphire House où j’entre pour une visite, sur la place Saint-Nicolas, le saint patron des Meerseniers, les petits commerçants. Nous passons devant la fausse rue Spiderman. Nous nous attardons devant la bibliothèque municipale d'Anvers dont la façade de la rue Korte Nieuwstraat montre une grande fresque du caricaturiste néerlandais Dick Matena qui représente la version en bande dessinée de Kaas, une nouvelle de 1933 de Willem Elsschot, un classique de la littérature flamande et néerlandaise. La plus grande peinture représente Frans Laarmans, un personnage central dans de nombreux romans et nouvelles de Willem.

    Les minutes perdent notre trace et nous retrouvent plus tard à la terrasse du Starbucks de la place Verte. Jennifer m’accueille et prépare les boissons chaudes que nous sirotons tranquillement sur la terrasse. Après des instants de farniente appréciés, nous allons chez Théo où Yann nous accueille et procède à un petit réglage des branches de mes nouvelles lunettes. Nous revenons ensuite chez nous. En chemin, une dame qui approche dans l’autre sens nous adresse la parole en souriant. Elle semble nous connaître. Il s’agit de notre voisine. Véronique et son mari Alain habitent au troisième et dernier étage…