Nous allons déjeuner à la Griekse Taverne sur Vlasmarkt, repérée précédemment. Nous testons une moussaka végétarienne qui a oublié les saveurs grecques que nous avons connues à Athènes. De l’eau gazeuse Chaudfontaine accompagne le mets de Patrick. Nous donnons un bon pourboire au beau serveur qui, agréablement surpris, nous offre un radieux sourire. Nous flânons dans les rues alentour. Un employé de Google map cartographie la rue Grote Pieter Pot avec une caméra en hauteur fixée en hauteur au bout d’un canne ; nos visages seront floutés sur Google quand la mise à jour sera effective. Un monsieur à vélo, en short, une casquette rouge sur la tête, approche. Il s’adresse à nous en flamant et ensuite en français. Un personnage attrayant aux vues bien arrêtées qui semble fortuné. Dans Nationalestraat, le magasin vintage Melting Pot Kilo vend les vêtements au poids, à dix-huit euros le kilo. Dans la galerie Nieuwe Gaanderij, nous effectuons un retrait à un distributeur Euronet. La galerie marchande est décorée de parapluies colorés suspendus ouverts, le pommeau vers le haut. La galerie date de 1954 et présente une superficie de quelque deux mille mètres carrés.
Nous allons ensuite nous promener dans le jardin botanique d’Anvers, proche du quartier historique, né au début du dix-neuvième siècle. Nous passons devant la cape blanche de deux fantômes qui se sont figés sur l’herbe ; une œuvre saisissante de mystère. Vers une des entrées du jardin, à proximité du luxueux hôtel cinq étoiles Botanic Sanctuary Antwerp, trône un fascinant disque rouge en forme de spirale qui miroite les alentours et les personnes qui passent près de lui. Cette œuvre d'art, conçue par Kevin Oyen, s'élève au-dessus d'un bassin circulaire où l'eau s'écoule harmonieusement. Dans le jardin, quatre hommes inanimés en file indienne s’enfoncent graduellement dans le sol ; une réalisation qui interpelle par son côté fantastique. Des nymphéas de toute beauté offrent leur splendeur aux regards. Une cascade chante. Un figuier épanoui montre des fruits en mûrissement. Je tombe en admiration devant un magnifique Araucaria qui s’élance dans le ciel. Il doit son nom à la région d'Araucanie au Chili dont sont originaires deux espèces du genre. Des restes fossilisés indiquent qu'au Mésozoïque ils étaient déjà abondants dans l'hémisphère sud. Les branches du conifère montre des feuilles aux surprenantes écailles triangulaires. Un magnolia joue l’originalité avec des branches torsadées qui s’épanouissent où bon leur semble. Je photographie un superbe ancien candélabre à trois branches près de l’attrayant petit château en briques. Après la visite, nous prenons la direction du Starbucks de la place Verte.
En chemin, nous nous attardons devant une voiture rouge Poppy qui va être conduite par un couple inconnu de l’automobile Volkswagen Polo. L’homme ouvre la portière grâce à l’application de la plateforme Poppy Mobility qui annonce trois mille voitures partagées à Bruxelles, Anvers, Malines, Gand et dans les aéroports belges. Il suffit de télécharger l’application sur un smartphone, de prendre une photo du permis de conduire, d’entrer un moyen de paiement et de partir avec la voiture où que vous la trouviez garée dans la ville. A l’arrivée, il suffit de la garer à l’endroit de votre destination. Un concept auquel Patrick et moi avions déjà pensé. Plus de propriétaires individuels, que des utilisateurs attentifs et respectueux des directives de la plateforme, comme effectuer le plein de carburant quand l’ordinateur de bord le demande ; la dépense étant compensée par des avantages divers dont des kilomètres gratuits. Le futur de l’auto-partage est en marche et les habitudes de déplacement vont probablement changer devant les tarifs de plus en plus élevés des voitures. Nous voyons la voiture Poppy qui s’éloigne avec deux passagers inconnus à son bord.
Le long du Meir, je m’attarde un instant devant un artiste acrobate dont les performances d’équilibre sur un assemblage aléatoire de cylindres sont impressionnantes.
Ley Ley, Jun et Jennifer nous accueillent au café. Les sonorités musicales de la place verte étant bruyantes, nous nous installons à l’intérieur sur de confortables cabriolets près du vitrage. Nous laissons les minutes nous offrir d’agréables instants de farniente…
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