dimanche 11 août 2024

Découverte de la Bourse d'Anvers, du chocolatier The Chocolate Line et du Palais Royal sur le Meir...

    En début d’après-midi, après le déjeuner chez nous et avant de partir à la découverte, nous recevons mon roman Apavudia à offrir à Maggie. La livraison intervient avant quatorze heures, comme demandé dans les précisions de livraison lors de la commande sur Amazon. La température est élevée aujourd’hui, Le ciel est grand bleu et le soleil brille. Nous prenons la direction de la Bourse du commerce. En arrivant, nous sommes époustouflés par la beauté intérieure de l’ancienne bourse.

    Handelsbeurs, la nouvelle bourse d'Anvers fut construite dans la première moitié du seizième siècle, la ville étant devenue une métropole de plus de cent mille habitants composée de quelque dix mille marchands étrangers, majoritairement des Espagnols et des Portugais. La nouvelle bourse fut dotée de galeries couvertes à colonnade sur ses quatre côtés intérieurs, autour d’une agora, surmontées d’une véranda spacieuse et magnifique des quatre côtés également. Plus tard, suite à un incendie dans la seconde moitié du seizième siècle, la bourse est reconstruite sur le même plan ; toutefois, une majestueuse verrière, une œuvre de Charles Marcellis, fut ajoutée à l'instar de celle du Crystal Palace de Londres. Les années passèrent. Un déclin du commerce changea la fonction de l’édifice. Entre 1661 et 1810, il fut utilisé, entre autres, comme académie de dessin et siège de la Guilde de Saint-Luc. Un second incendie au seizième siècle entraîna une nouvelle construction à l’identique menée par l'architecte Joseph Schadde. Il favorisa toutefois le style néo-gothique et utilisa des techniques révolutionnaires de l’époque pour la partie intérieure qui s’embellit alors d’une coupole et d’arches métalliques au niveau de la verrière embellies de motifs végétaux en fer forgé. La dernière construction abrita la bourse d'Anvers de 1872 jusqu'à sa fusion en 1997 avec la bourse de Bruxelles…

    Des cartes commerciales du monde entier se dévoilent sous les arches aux colonnes ouvragées. Au centre de l’agora, je joue quelques notes sur un piano à queue noir à la disposition des visiteurs. Une exposition sur James Ensor se déroule dans la bourse. Le baron Ensor (1860-1949) était un artiste peintre, graveur et anarchiste belge. Il développa son propre langage esthétique au gré de ses expérimentations avec les lumières, les lignes et les couleurs.

    Après un temps de beauté, nous nous dirigeons vers le Palais royal d'Anvers dont l’entrée principale donne sur le Meir. Les façades sont en rénovation. Sur place, nous entrons chez le chocolatier The Chocolate Line, vanté par Maggie, fondé par Dominique Persoone et son épouse Fabienne De Staerke. Les locaux sont somptueux et richement décorés. Un premier point de vente a été ouvert en 1992 à Bruges. Celui à Anvers a été ouvert en 2010. Dominique et son fils Julius ont été élus chocolatiers de l'année en 2023. Je prends une photo du père et du fils dont les portraits sont affichés contre un mur. Nous pouvons voir l’atelier de fabrication vitré. Des statues grandeurs nature sont réalisées en chocolat avec fantaisie et créativité. Nous achetons une plaque de chocolat Ecuador à 71% de cacao avec la photo de Dominique sur la couverture. Pieter nous accueille à la caisse. Son sourire est panoramique.

    Nous allons ensuite visiter le premier étage du Palais Royal. L’entrée est à huit euros. Louise nous escorte jusqu’à un ascenseur dans les coulisses du rez-de-chaussée. Nous découvrons les lieux.

    Le palais fut construit au milieu du dix-huitième siècle sous la houlette de l'architecte anversois Jan Pieter van Baurscheidt le jeune pour le riche marchand Johan Alexander van Susteren (1719-1764) qui fit fortune grâce à ses investissements dans la société d'Ostende. Apres la mort de Johan, le palais fut racheté par Johannes de Fraula qui le revendit une dizaine d’années plus tard au comte Jean Alexandre Roose de Baisy et à son épouse Marie Anne Josephe van de Werve. Leur fille Caroline Marie Josephe en hérita et le revendit à Napoléon en 1811 après la mort de son mari, le comte Charles François de Brouchoven de Bergeyck. L'empereur fit décorer et agencer les salons avec des meubles Empire français, sans toutefois jamais loger dans le palais. Des décorateurs parisiens comme Pierre Fontaine furent mandatés pour ces réalisations. Pendant l'exil de l'empereur sur l'île d'Elbe, qui fut spolié de son palais, Alexandre 1er de Russie y vécut. Après la période napoléonienne, les Pays-Bas méridionaux devinrent une partie du nouveau Royaume-Uni des Pays-Bas et le palais appartint au nouveau roi Guillaume 1er. Après la révolution belge de 1830, le palais devint une résidence royale. Les monarques belges l’utilisèrent pour des réceptions grandioses. Plus tard, Léopold II fit décorer le palais, fit construit une grande salle des glaces et une galerie de liaison entre les deux ailes latérales du palais. Les années passèrent. Pendant la Première Guerre mondiale, le roi Albert 1er y séjourna, brièvement, avec son épouse la reine Elisabeth, car Anvers fut bombardé par un Zeppelin. D’autres années s’envolèrent dans la trame du temps. En 1969, le roi Baudouin fit don du palais et du mobilier au peuple en les donnant au ministère de la Culture. Depuis lors, des événements culturels, des expositions et autres activités temporaires se déroulent dans le palais…

    Une exposition de robes de soirée se dévoile dans les différentes salles traversées. Elles sont l’œuvre du créateur de mode Hui Qin Peng. Nous voyons la chambre de Napoléon et de Marie-Louise, sa seconde épouse, la petite-nièce de la reine Marie-Antoinette. Dans la salle des miroirs, je réussis une photo étonnante où un somptueux bouquet et trois jeunes filles accompagnées d’une dame sont présents sur le cliché. A l’œil inconnu, il est improbable de savoir où se trouve notre réalité et la réalité dans le miroir. Je montre alors la photo aux trois jeunes filles. La dame plus âgée demande aussi à la voir. Je la lui montre. Je propose de leur envoyer la photo par mail. Toutefois, je bataille sur mon iPhone pour y parvenir une fois une adresse e-mail saisie. Alors, la jeunes fille qui a entré l’adresse, le sourire éclatant, le visage lumineux, me propose de transférer en quelques secondes la photo sur son smartphone d’une autre manière. Sans hésiter, je lui tends mon appareil et j’observe avec attention ses manipulations sur l’écran. Elle clique sur son iPhone sur le logo AirDrop dans les options d’envoi et fait de même sur le mien. En un quart de seconde, ma photo apparaît comme par magie sur l’écran de son iPhone. Je suis admiratif. Elle précise que cette fonction est opérationnelle uniquement entre deux iPhones. Je la remercie vivement, je salue le petit groupe en lui souhaitant une plaisante soirée. Ensuite, je reproduis cette expérience avec l’iPhone de Patrick et, en un rien de temps, la photo apparaît sur son écran. Nous avons appris aujourd’hui une fonction géniale qui évite de passer par nos e-mails respectifs pour l’envoi de photos.

    La visite se termine par la salle des miroirs. Nous reprenons l’ascenseur. Les seize heures sonnent. Nous nous rendons au Starbucks pour nous désaltérer et prendre du bon temps sur la terrasse. Thomas m’accueille à la caisse. Je lui dis qu’il est moins stressé qu’hier. Il éclate de rire et confirme qu’en effet hier fut une journée au défilé continuel des clients. Après des minutes plaisantes, nous revenons chez nous. Une chorale chante sur la place verte…







































































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