Débarquement à Southampton - De Londres St Pancras à Bruxelles Midi à bord de l’Euro Star…

    Nova et Jennifer, de charmantes et attentives membres de l’équipage restent à bord. Jennifer sera en congé en mars prochain pour rendre visite à sa famille aux Philippines. Nous quittons la cabine vers sept heures quarante-cinq. Nous débarquons dans les minutes suivantes. Je prends en photo un passager élégant qui récupère ses valises. À la sortie du terminal, Penny nous pilote pour joindre le bus Pink 2 à destination de St Pancras. Vicky biffe nos noms sur la liste des passagers. Nous montons à bord à huit heures cinq. Nous sommes les seconds passagers présents dans le bus. Nous nous installons aux premières places derrière le poste de pilotage qui s’apparente quelque peu à celui d’un avion de ligne. Une passagère entre. Elle tient dans sa main droite un pot en verre à moitié rempli d’eau plein de fleurs ; étonnant ! Avant le départ, Vicky monte à bord, compte les passagers pour être sûre que toutes les personnes sur sa liste sont bien dans le car de la compagnie Cross Ways Travel. Sean, le chauffeur, tel un steward dans un avion, donne les consignes de sécurité au micro pour évacuer le car en cas d’urgence en indiquant les sorties de secours. Il ajoute avec humour : « See you at St Pancras ». Les sièges sont équipés de ceinture de sécurité. Vicky fait une annonce avant de  descendre. Il faudra penser à prendre les bagages en quittant le car. Elle demande ensuite avec humour si tous les passagers se rendent bien à St Pancras. Je retourne dans la lande de Baskerville grâce à la magie de la lecture. Nous partons à neuf heures. La maladie du vingt et unième siècle se propage partout : la climatisation à outrance. Il fait dix-huit degrés dehors et la clim du car fonctionne à son maximum !? 

    Nous arrivons à la gare de St Pancras à onze heures. Les minutes suivantes nous trouvent au Pain Quotidien où Sonya prend la commande du déjeuner. Nous savourons les mets choisis, agréablement présentés. La vaisselle colorée, fabriquée en Angleterre, concourt à l’esthétique apprécié du plat. Une fillette qui déjeune avec sa maman fait tomber sa fourchette. Elle la ramasse du bout des doigts, comme si elle était contaminée, et va la faire échanger. Un conditionnement si jeune !?

    Après le repas, nous allons à la terrasse du Starbucks de la gare. En chemin, nous repassons devant le piano droit à disposition des voyageurs, déjà présent lors de notre venue en 2019 au retour d’un road trip au  Canada. A notre arrivée, c’était une jeune Asiatique qui jouait. Cette fois, c´est un jeune homme. La souplesse de ses doigts fascine mon regard. Renault effectue une campagne publicitaire percutante en présentant la nouvelle R5 en jaune vif assortie à un tardis du même coloris. Sur la terrasse du café, Patrick sirote un cappuccino en savourant un petit pain au chocolat, bien meilleur que ceux servis sur le bateau où les prestations, la qualité et la diversité de la nourriture sont en baisse au regard de nos précédentes traversées. Je sors pendre des photos de la gare. Celle de King’s Cross est située juste en face. Une camionnette colorée, ludique et attrayante, qui propose des glaces variées, donne une note de fantaisie à la place. J’en profite pour photographier un des nombreux taxis londoniens, qui se déclinent dans différentes couleurs, souvent décorés d’une publicité latérale. Nous déplaçons la seconde table pour inviter un couple hindou âgé, debout, à venir s’asseoir pour siroter leurs boissons. La dame, vêtue d’une longue étoffe drapée blanche, grignote un scone. Son sari lui va comme un gant.

    Plus tard, le jeune Hamza m’accueille à la caisse pour la commande d’un thé vert Matcha au lait d’avoine. Le paiement par carte Revolut me donne instantanément le prix final en euros ; 5,10 £ reviennent à six euros. Le couple hindou s’en va en nous souhaitant une vie plaisante. Tim, un jeune homme, en short et tee-shirt, s’installe à côté de nous. Les minutes glissent sur le continuel va-et-vient des passagers qui se croisent sans se voir pour la plupart. Cristina et son conjoint remplacent Tim à la table voisine. Nous regardons sur le web des informations sur une possible destination en Asie pour passer le prochain hiver au soleil, en avion à l’aller en trois escales séparées d’un jour de repos et en bateau au retour sur le navire Queen Ann inauguré cette année. Un pigeon atterrit près de nous pour picorer sur le sol. Plus tard, Patrick va acheter les mets de son dîner. La jeune Obliageli l’accueille chez Prêt-à-Manger. Je vais ensuite acheter les miens. Je me promène dans les différentes échoppes qui proposent des aliments. Une fillette joue au piano. Dylan, au sourire éclatant, m’accueille chez Prêt-à-Manger pour l’achat de mon dîner à bord de l’Eurostar. Nous quittons le Starbucks à seize heures vingt. Nishan et sa conjointe se sont installés à la table voisine. Que de visages différents j’ai pu regarder durant notre présence à la terrasse du Starbucks.

    Nous nous rendons aux divers contrôles pour prendre l’Euro Star. Le contrôle des bagages s’effectue facilement. À la douane anglaise, la bande magnétique de mon passeport refuse d’être lue par le scanner. L’agent tente sa chance à divers guichets. Le dernier est le bon. Le contrôle à la douane française dure quelques secondes. Une vingtaine de minutes se sont envolées quand Yasmine nous accueille au salon Business Premier. Je feuillette le magazine Emile en sirotant une camomille aux fruits rouges. Patrick va appeler Francette et Jean. J’envoie un sms à notre amie Jocelyne, la châtelaine du château de Quinéville en Normandie, pour lui souhaiter son anniversaire. Je feuillette le magazine Grands Reportages sur la Toscane. Les dix-sept heures trente s’éloignent. Vingt minutes plus tard, nous sommes à bord de la voiture numéro quatre de l’Euro Star à destination d’Amsterdam. Nous avançons les iPhones d’une heure. L’arrivée à Bruxelles est prévue à vingt et une heures cinq. Nous passerons la nuit à l’hôtel Ibis situé devant la gare du Midi. Demain, nous irons en train à Anvers où nous séjournerons durant le mois d’août…