lundi 20 mai 2024

Découverte de l’étonnante et fascinante Arche de Saint-Louis dans le Missouri aux États-Unis d’Amérique…

    Nous sortons du Bel Air avant midi pour aller déjeuner au Whole Foods Market situé à quelques pas du motel. Kathy nous accueille. Après le repas et un passage dans la chambre, nous allons prendre le métro. Nous achetons un passe à dix dollars pour la journée. Après une trentaine de minutes de trajet, principalement en surface, nous arrivons dans le parc de l’Arche de Saint-Louis. Le spectacle est fascinant. L’arche a été inaugurée en 1965. Sa hauteur avoisine les deux cents mètres dans le ciel.

    Fondé par le National Park Service en 1935 pour commémorer la vision de Thomas Jefferson d'un États-Unis transcontinental, le Parc National Gateway Arch, connu auparavant sous le nom de « Jefferson National Expansion Memorial », s'étend de l'ancien Palais de justice aux marches surplombant le fleuve Mississippi. Entre les deux, le Gateway Arch s'élève haut dans le ciel, célébrant l’audace des pionniers. Le Gateway Arch célèbre les diverses personnes qui ont façonné la région et le pays. Le rêveur, Thomas Jefferson, négocia auprès de Napoléon Bonaparte, vendeur pour financer ses guerres, l'achat de la Louisiane en 1803, doublant ainsi la taille des États-Unis. Les explorateurs Lewis et Clark et leur guide Shoshone Sacagawea explorèrent ce nouveau territoire et tracèrent une route vers l'océan Pacifique. Les esclaves Dred et Harriet Scott intentèrent une action auprès de l'ancien palais de justice pour leur libération de l'esclavage. La militante Virginia Minor intenta une action en justice pour le droit de vote des femmes. L'artiste et architecte Eero Saarinen conçut l’arche pour honorer celles et ceux qui sont épris de liberté. Le projet est né en 1935 quand le président Franklin D. Roosevelt délimita une zone située le long du fleuve Mississippi sous le nom de « Jefferson National Expansion Memorial ». La ville de Saint-Louis céda l'ancien palais de justice au National Park pour qu'il soit incorporé au mémorial en naissance. En 1948, un concours de design national détermina la forme que prendrait le mémorial et, en 1963, la construction d'une arche en acier inoxydable commença selon le projet retenu d’Eero Saarinen. Achevé en 1965, le Gateway Arch est devenu un symbole de l'identité nationale et un exemple emblématique du design moderne du milieu du siècle passé. Quant à l’ancien palais de justice, construit en 1839, il fut le théâtre de nombre d'affaires marquantes en matière de droits civils, notamment l'arrêt Dred Scott. Dans les années 1830, l'esclave Dred fut emmené dans les territoires libres de l'Illinois et du Wisconsin avant d'être ramené au Missouri. Par deux fois, en 1847 et 1850, en vertu de la doctrine du Missouri : « une fois libre, toujours libre », Dred intenta une action en justice pour sa liberté devant le palais de justice de Saint-Louis. En 1857, la Cour suprême des États-Unis se prononça contre Dred et son épouse Harriet, estimant que les Afro-Américains n'étaient pas des citoyens et n'avaient pas le droit de poursuivre en justice…

    Nous entrons dans le vaste complexe où un musée fait la part belle à la gloire des États-Unis d’Amérique. La jeune Taryn nous accueille à quatorze heures dix pour l’achat de deux billets. Nous payons trente-quatre dollars. Nous suivons le parcours, quelque peu futuriste avec certains côtés qui m’envoient dans l’univers de Star Trek. Une porte d’accès vers l’aventure se trouve sur chacun des huit paliers en dénivelés. Nous entrons dans une petite nacelle aveugle qui comporte cinq sièges. Nous faisons le voyage dans l’arche avec Beverly et Kathryn qui vivent à Salt Lake City où nous avons séjourné. Je leur montre un plan d’Annecy sur l’iPhone. Le voyage oscille entre funiculaire, tram de l’espace et grande roue gigantesque. Nous bavardons durant la montée. Pour suivre la courbe spécifique de l’arche, la nacelle danse en douceur dans des mouvements qui nous gardent dans une stabilité horizontale. Comment imaginer que nous grimpons le long de la courbure à la ligne parfaite dans le ciel ? Arrivés au faîte, un jeune homme svelte et une souriante jeune femme nous indiquent que nous sommes entre ciel et terre dans une réalisation humaine riche de l’audace des années soixante, à l’image de la conquête de la Lune. De longues lucarnes étroites nous offrent une vue panoramique exceptionnelle des deux côtés de l’arche. D’un côté, c’est l’État de l’Illinois. De l’autre, c’est le Missouri où l’ancien palais de justice depuis le ciel ressemble à une maquette séduisante au lustre des années passées. Nous nous prenons en photo devant l’écusson qui atteste que nous sommes à 197 mètres dans les airs. L’écrin de verdure dans le parc, superbement entretenu, qui enjolive l’arche, se montre dans toute sa beauté. Une dizaine de minutes en équilibre sur le sol arqué en plein ciel s’envolent dans une impression de temps accéléré. Nous redescendons dans la même nacelle avec Beverly et Kathryn. Nous bavardons durant la descente où notre berceau semble dévaler les mètres aériens vers la terre dans les soupirs des câbles et autres crémaillères qui parfument le trajet retour vers le plancher dit des vaches. Après des instants uniques, nous visitons le magasin de souvenirs où Patrick achète à Miriam un tee-shirt à l’effigie de l’arche. Après un temps dans le musée, nous retournons dans la chaleur du centre-ville.

    Nous allons nous désaltérer dans un proche Starbucks. Matty nous accueille et Eliane prépare les boissons. Les deux jeunes filles souriantes sont à nos petits soins. Nous sirotons les boissons chaudes devant les flammes de la cheminée du vaste hall de l’hôtel Hilton qui communique avec le café. Les cabriolets confortables et la douce chaleur des flammes, qui compensent la froide climatisation, participent à notre bien-être. Une fois sortis du Hilton, nous nous dirigeons vers l’étonnant stade de baseball Busch Stadium qui a ouvert ses portes en avril 2006. D’une capacité de plus de quarante-quatre mille places assises, le stade sert de quartier général à la Ligue majeure de baseball des Cardinals de St. Louis. En chemin, nous photographions l’arche qui auréole l’ancien palais de justice. Un homme en short effectue des pompes sur le superbe parvis en damiers du parc Curfew. Nous nous attardons devant le stade grandiose édifié à la gloire du baseball. Nous prenons le métro à la station Stadium. Nous montons dans une rame quand les aiguilles de l’horloge du temps flirtent avec les dix-sept heures. Nous sommes de retour à l’Holiday Inn une trentaine de minutes plus tard…





























































































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