De Shreveport en Louisiane à Texarkana au Texas en passant par l’Arkansas…

    Nous quittons l’Holiday Inn vers dix heures. Marcus nous accueille pour le check-out. Nous allons effectuer des courses dans un Walmart de Shreveport situé à une dizaine de kilomètres en direction de l’étape suivante. Le ciel est grand bleu et le soleil brille. Lillian nous accueille à la caisse. Elle porte autour du cou un médaillon avec la photo de son jeune fils Donald. Nous suivons la route 71 pour nous rendre à notre destination. Juste avant d’entrer dans l’Etat de l’Arkansas à onze heures trente-huit, je donne le volant à Patrick devant la mairie du village de Ida. En face, une maison de plain-pied commence à s’effondrer. Plus avant, nous traversons la rivière de Sulphur. Plus loin, le village de Fouke montre nombre de maisons en bois et de mobile homes qui auraient besoin d’être rénovés. Plus avant, nous passons devant un petit château qui semble à l’abandon.

    En fin de matinée, nous arrivons dans la zone urbaine de Texarcana, au Texas cette fois, la ville étant à cheval sur les deux états. À gauche de la route, c’est le Texas, à droite c’est l’Arkansas. Nous entrons au Spring Lake Park à midi trente. Nous pique-niquons dans un sous-bois étendu aux arbres élancés. C’est le premier pique-nique sans la présence d’Éole. Après le repas, nous nous promenons dans le vaste parc. Nous faisons le tour du lac où nombre de canards et d’oies se prélassent, barbotent et se promènent avec leurs petits. Un jet d’eau apporte une note musicale. Deux bus jaunes scolaires sont stationnés dans le parc. Les enfants s’amusent près du lac dans le grand air de jeux qui leur est réservé. Le parc est souvent bordé de maisons dans leur écrin de verdure. Des fleurs se laissent admirer. Les minutes nous accompagnent durant une marche plaisante sous le chaud soleil. Un ancien avion d’entraînement Lockheed T-33 de l’US Air Force, construit dans les années quarante, se dévoile dans le parc. Il aurait appartenu au pilote Harold Webb. À son époque, une partie du parc servait au décollage et à l’atterrissage de son avion ; le seul avion et le seul pilote à cette époque à Texarcana. L’aéroport régional de la ville porte son nom. Après un temps à regarder les embellissements de l’entrée principale, nous allons nous désaltérer au proche Starbucks situé sur la ligne imaginaire qui sépare les deux Etats.

    Plus tard, Rogan, un jeune garçon aux traits légèrement hindous, svelte, affable, nous accueille à l’hôtel Wyndham Garden et nous attribue la chambre 613. Un piano à queue blanc devant la réception me rappelle le piano à queue blanc Sauter sur lequel je jouais quand nous vivions dans le dôme. Nos chemins se sont séparés. Nous l’avons offert à la commune de Cranves-Sales pour les élèves de l’école de musique de la commune…