De Marion dans l’Illinois à Draffenville dans le Kentucky en découvrant Paducah…

    Les oiseaux chantent quand nous quittons le motel Super 8. Nous saluons Anu en sortant. Une trentaine de minutes plus tard, Charles nous accueille à la caisse chez Walmart. Nous allons ensuite découvrir la Marion Clock Tower sur le Square Plaza au centre-ville historique. Des fresques et de séduisantes demeures s’offrent aux regards. Les onze heures approchent sous le ciel nuageux. Nous prenons la direction de Paducah dans l’état du Kentucky. Le ciel est menaçant avec ses gros nuages noirs. Plus avant, la pluie se met à tomber fortement et les balais des essuie-glaces peinent à chasser l’eau. Des éclairs zèbrent le ciel. Je publie à onze heures vingt sur Google map un avis sur le Mandala garden de Marion. Nous traversons le fleuve Ohio à midi moins le quart et nous entrons dans l’état du Kentucky sous la pluie. Une dizaine de minutes plus tard, nous arrivons à Paducah. Nous dépassons un camion des meubles Patrick qui vend des fauteuils inclinables rembourrés de relaxation La-Z-Boy. Le fabricant La-Z-Boy, bientôt centenaire, est basé à Monroe dans le Michigan et emploie plus de dix mille personnes. Durant ma présence dans le magasin de meubles familial, j’ai vendu des fauteuils La-Z-Boy. Nous pique-niquons dans le parc Noble sous un des préaux à la disposition des visiteurs. La pluie tombe. Après le repas, nous allons nous promener dans Downtown Paducah.

    Au début du dix-neuvième siècle, au confluent des rivières Ohio et Tennessee, des colons Européens et des Amérindiens vivaient harmonieusement à Paducah, initialement connue sous le nom de Pékin, en échangeant des biens et des services. Dans les années 1830, la ville fut renommée Paducah en l'honneur de la plus grande nation d'Amérindiens ayant jamais parcouru l'Amérique du Nord, les Indiens Padouca. La ville prospéra grâce à ses installations portuaires le long des voies navigables utilisées par les bateaux à vapeur. Une usine de fabrication de briques rouges fut créée et une fonderie de fabrication de composants ferroviaires et de locomotives fut construite, contribuant ainsi à une économie industrielle fluviale et ferroviaire. Plus tard, Paducah devint une plaque tournante ferroviaire importante pour l'Illinois Central Railroad en raison de sa proximité avec les champs de charbon du Kentucky et de l'Illinois. En 1937 et à deux autres reprises, la rivière Ohio dépassa son niveau de crue et inonda la ville.

    Nous découvrons les fresques Paducah Wall to Wall qui bordent le River Walk. Elles retracent la vie à Paducah à différentes époques. Sur l’une d’elle, nous voyons que la rivière Ohio a entièrement gelé en 1938. Une ancienne locomotive et quelques wagons se dévoilent. Après un temps à admirer les nombreuses fresques alignées, nous suivons la rue Broadway bordée d’anciens édifices de caractère dont la plupart séduisent les regards. Nous sommes surpris par la présence d’une église Saint-Francois de Sales. Une fois Broadway parcourue, nous revenons sur nos pas et nous suivons la sixième rue pour nous rendre au café Etcetera. En chemin, à l’angle de la rue Monroe, nous nous attardons devant une splendide demeure qui porte le nom de Belle Louise. Levar, un séduisant garçon, nous accueille chez Etcetera. Durant la préparation des boissons, je regarde les réclames du passé qui participent à la décoration du café. Certaines sont en français, comme La tournée du Chat noir. Nous sirotons chacun une boisson chaude sous la tonnelle de la terrasse. Je photographie un chat sur une table qui ressemble à Garfield. Le vent souffle distraitement. J’envoie un sms à notre amie Louise avec une photo de la demeure historique qui porte son prénom. Nous flânons pour revenir au parking. Une ancienne voiture Fury Plymouth marron est venue se stationner près de la Chevrolet Malibu. Les seize heures sont passées. Nous reprenons la route après ce plaisant intermède à Paducah. Une trentaine de minutes plus tard, Jenny nous accueille au motel Quality sur Carroll Road à Draffenville et nous attribue la chambre 136…