jeudi 25 avril 2024

De Vernal dans l'Utah à Steamboat Springs dans le Colorado...

    Lors du petit déjeuner dans la salle contiguë à la réception, à la télévision, des informations sur CNN traitent du procès en cours lié à l’immunité présidentielle de Donald Trump. Nous quittons le motel SureStay avant dix heures. Nous nous rendons au supermarché Smith’s pour effectuer des courses pour le déjeuner et le dîner. Amy nous accueille chaleureusement à la caisse. Nous disons au revoir à la cité des dinosaures ; nous nous arrêtons dans la ville pour prendre en photo quelques créatures datant du Mésozoïque fortement diversifiées. Le gps annonce une altitude de 5374 feet soit plus de 1600 mètres d’altitude. Nous roulons en direction de la prochaine étape. Nous sommes sur un vaste plateau vallonné à tendance désertique avec de temps à autre des collines et des montagnes. Nous nous arrêtons à un point d’intérêt pour admirer le paysage. Le ciel est nuageux. Une courte pluie légère permet de nettoyer le pare-brise. Les minutes somnolent devant la monotonie de la route quasiment en ligne droite sur des dizaines de miles. A onze heures quinze, nous arrivons dans l’État du Colorado. Nous nous prenons en photo devant le panneau de bienvenue.

    Midi approche. Nous avons la chance de trouver au milieu de nulle part un abri en bois sans murs avec deux tables et des bancs en pierre. Nous déjeunons avec la compagnie d’Éole qui souffle fortement. Des gouttes de pluie tombent distraitement en fin de repas. Nous reprenons la route. Patrick conduit pour le restant du trajet. Nous nous arrêtons à un point d’intérêt où un panneau indique que dans cette zone le samedi 16 juillet 1988, un incendie conséquent à perte de vue à la ronde, causé par des éclairs, a ravagé plus de quinze mille acres de terre, soit plus de soixante kilomètres carrés. Ce fut l’incendie sauvage le plus grand dans l’histoire du Colorado. Nous traversons le petit village de Maybell très étendu dans le paysage désertique. Plus avant, un autre point d’intérêt nous offre de découvrir la maison où Edwin C. Johnson (1884-1970) et son épouse vécurent en 1910 après la guérison de la tuberculose d’Edwin. Il passa ensuite trente-quatre années durant à servir le peuple américain en tant que gouverneur du Colorado et sénateur des États-Unis.

    Plus avant, les nuages s’éclaircissent en dessinant dans le ciel bleu d’impressionnants motifs. Nous arrivons à Craig où diverses entreprises liées à l’agriculture se dévoilent le long de la route. La ville est très étendue et peu esthétique. Après un autre point d’intérêt pourvu d’une passerelle en bois, nous traversons la rivière Yampa. Nous arrivons dans la ville de Hayden où je photographie une maison de charme aux lambris bleu roi… et deux voitures anciennes en face de la Poste. Je pense à notre amie Alice qui aime les voitures anciennes. Plus loin des vaches noires broutent sur de l’herbe vert sapin. Nous croisons un grand mobile-home transporté par un camion-remorque. Nous nous arrêtons au Former Mine Sites of Mt. Harris un site historique où se trouvait une mine de charbon de la Colorado-Utah Coal Company, ouverte en juin 1914 sous la direction de George Homer et Bryon Harris. La mine fut une mine à pente située juste au sud de la rivière Yampa. Elle nécessita un grand système de convoyeur qui traversait la rivière pour apporter le minerai sur les voies ferrées du Denver & Salt Lake Railway. La mine possédait sa propre centrale électrique et ses propres installations d'eau. Une ville se développa, une section commerciale fut érigée et la structure principale fut construite en roche provenant des rochers environnants. Outre le quartier des affaires, il y avait deux églises, des cabinets de médecins, un théâtre, une station-service, deux hôtels, un dortoir ainsi qu'un grand terrain de baseball et une tribune. Les mineurs payaient entre huit et trente-cinq dollars pour un loyer annuel qui comprenait l'électricité et l'eau. Au cours des quarante-quatre années d'exploitation, la mine s'est avérée être la mine la plus sûre de la région. A la fermeture de la mine en 1958, la ville disparaît. Les maisons et les bâtiments sont vendus aux enchères et la plupart sont déplacés vers les villes voisines… Avant de remonter en voiture, je m’attarde devant une magnifique allée bordée de chaque côté d’arbres aux branchages touffus comme des herbes blanches…

    Nous arrivons dans un paysage incroyable de créativité à couper le souffle. Une féerie se dévoile où les nuages et la nature aux notes désertiques entrent en symbiose dans une symphonie visuelle éclatante de beauté. Des nuages en rideau semblent se prendre pour les chutes du Niagara. Un oiseau noir vole dans le ciel en croassant. Nous reprenons la route et, dans les minutes suivantes, bien que le ciel soit bleu devant nous, un court orage subit éclate avec de gros flocons de neige qui s’écrasent sur le pare-brise. La température descend à 46 degrés fahrenheits, soit près de huit degrés celsius. Avant-hier, il faisait 26° à Salt Lake City ! Une magie semble s’emparer des éléments.

    Nous arrivons à Steamboat Springs après quinze heures. La ville, aux allures des Gets en Haute-Savoie, semble vivre en hiver. Les divers bâtiments rivalisent de créativité. Une pluie tombe légèrement et le vent souffle. La troisième tentative pour nous désaltérer est la bonne. Le premier Starbucks est fermé et le second dans un supermarché Safeway est privé de tables. Nous sommes chez City Market. Noemi nous accueille au Starbucks présent dans le supermarché. Dans la terrasse intérieure, je sirote un thé à la pêche et Patrick boit un cappuccino. Le magasin est agréablement chauffé et la température contraste avec les neuf degrés extérieurs. L’altitude dépasse les deux mille mètres. Que de contrastes à tous points de vue depuis notre débarquement à Los Angeles ! Un monsieur à une table voisine mange de la charcuterie et du jambon qu’il a roulé dans sa main. Nous retournons au froid pour aller à notre motel. La caméra arrière de la voiture commence à se couvrir de givre ; l’écran est embué. Maria nous accueille au motel La Quinta. Elle nous attribue la chambre 107. Nous nous installons pour une première nuit dans l’État du Colorado…












































































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