Le navire accoste au port de San Antonio vers quatre heures du matin. Un océan de containers remplace l’océan des vagues. Un lever de soleil flamboyant peine à embellir la vue. Durant la matinée, des tonnes de marchandises sont chargées dans les soutes du navire pour la prochaine croisière, plus longue de cinq jours que la précédente. Je prends des photos. Nous voyons des caisses de prunes rouges, d’oranges, de pommes, des sacs de pommes de terre et d’autres fruits et légumes difficiles à identifier depuis le pont huit.
En revenant du buffet, où nous sommes allés déjeuner, devant les ascenseurs, nous bavardons avec la jeune Itsi qui vient des Philippines. Elle nous demande si nous sommes déjà allés dans son pays. Nous lui parlons de notre voyage à Bali. Après un passage en cabine, nous allons à terre. L’entrée des nouveaux passagers, accueillis par un personnage genre Disney, est alternée avec la sortie des passagers déjà présents à bord sortant pour découvrir les environs. Une navette nous dépose à la sortie du port. Nous prenons à gauche. Nous cheminons sur l’attrayante promenade du Paseo Bellamar qui borde le port de pêche grouillant de bateaux colorés en tous genres. Le bateau San Antonio, sur cales, accueille les touristes. Une multitude d’oiseaux volent dans le ciel d’azur guettant les morceaux de poisson qu’ils pourront chaparder. Tout au long de la promenade, des artisans proposent leurs créations. Un étal de viande séchée montre un côté rustique. Le contraste du port de marchandises, aux gigantesques porte-conteneurs, avec le port de pêche donne la sensation que deux siècles différents se superposent… pour des photos, parfois fabuleuses. Les oiseaux sont présents sur nombre de clichés. Je suis sous le charme du site, animé et pittoresque. Nous arrivons dans une petite crique où Juan Joseph, alias Jack Sparrow comme il le dit, nous accueille devant les lions de mer qui se reposent sur le sable gris. A l’extrémité de la promenade, Patrick voit le centre commercial Arauco. Nous suivons des passerelles, nous montons un escalator et nous déambulons dans les allées. Dans l’attraction Happyland, des peluches à gagner semblent prisonnières dans leur cage transparente. Nous sortons du centre par l’entrée du côté de la rue Barros Luco, nous passons devant la plaza de Armas et nous suivons la rue Centenario, aux nombreux commerces et boutiques variés, qui me rappelle Bangkok. Des câbles aériens foisonnent dans le ciel bleu et se croisent aux intersections. Certains bâtiments témoignent du passage des années. Nous passons devant la Iglesia San Antonio de Padua qui contraste par son état d’entretien impeccable. Tout au long de notre marche, les trottoirs sont envahis d’étals qui proposent des articles en tous genres, tout comme à Bangkok.
Peu après la Correo de San Antonio, après avoir parcouru environ un kilomètre sur Centenario parmi les étals, nous revenons vers le port de pêche en suivant le trottoir opposé. Je m’attarde de temps à autre. Un étal propose des pelotes de laine colorées. Une dame tricote tout en bavardant avec une connaissance ou une cliente. Je souris de temps à autre aux marchands. Sur une petite remorque au coin d’une rue, des fruits et des légumes, de diverses couleurs attractives, sont astucieusement présentés sur un minimum de place. À côté d’un pick-up rouge carmin, des morceaux de courge sont à la vente sur une table pliante. Autre part, de la vaisselle de couleur verte montre des formes originales. Un jet d’eau sort de terre sur la plaza Armas. Un immense palmier cache le soleil. Une fois de retour sur la promenade devant le port de pêche, nous prenons la direction du terminal de croisière. En transit, nous allons directement prendre une navette pour retourner au navire, noyé dans les containers. Le chargement des denrées est presque terminé. Les seize heures approchent…
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