mardi 19 mars 2024

Escale de charme à Coquimbo au Chili…

    Après le déjeuner au buffet, nous descendons à terre. Les treize heures s’illuminent du soleil de ces derniers jours de printemps. Comme par magie, les nuages de la matinée se dissipent et le ciel devient d’un grand bleu d’azur. Nous prenons une navette pour sortir du port de marchandises. Des informations et des photos jalonnent le trajet vers la sortie piétonne. Nous apprenons que le mercredi 16 septembre 2015, un tremblement de terre de magnitude 8,4 sur l’échelle de Richter se produisit à 19 :54. L’épicentre se trouvait à environ deux cents kilomètres au sud de Coquimbo. Un tsunami, avec des vagues de plus de quatre mètres, s'abattit sur Coquimbo sans toutefois faire de victimes, l’alerte ayant été donnée à temps.

    Nous cheminons le long du port où des bateaux du passé charment les regards sur les flots calmes et miroitants. Le galion Pirata Morgan dévoile son charme d’antan. Un autre navire, rouillé, semble être la proie des fantômes ; à son bord, une colonie d’oiseaux se prélasse paisiblement. Nous traversons une sorte de souk où des artisans et des marchands proposent une ribambelle d’articles variés. Je remarque la présence de beaux vêtements d’hiver colorés. Un étal rustique de fruits et légumes retient mon attention. Après être passés devant le mot « Coquimbo » aux lettres colorées, avec personne pour nous prendre en photo, nous nous éloignons du port et nous prenons la direction de la Cruz del Tercer Milenio, la Croix du troisième millénaire qui s’élance de ses quelque cent mètres dans le ciel sur la colline El Vigía. Elle fut édifiée pour le jubilé de l'Église catholique en 2000. Toutefois, il s’avère difficile de suivre le tracé établi dans la matinée. Nous tâtonnons pour trouver la rue Ramon Freire que nous montons. Elle dévoile de superbes fresques, dont certaines en trompe-l’œil, de magnifiques bâtisses colorées et originales dont une qui me fait penser à une pyramide ou à un petit vaisseau goa'uld de la série Stargate. A l’angle de la rue José Santiago Aldunaté, je suis séduit par un petit bélvédère aux peintures attrayantes sur le toit d’une bâtisse ; un mannequin de chat noir se promène sur le toit. Comme celle de Ramon Freire, plusieurs rues montantes se terminent par de superbes escaliers décorés de fresques qui slaloment sur la colline. Nous finissons par en trouver une rue libre de tout escalier. Nous nous attardons de temps à autre pour admirer des fresques, des bâtisses de caractère et autres spécificités de la ville riche de couleurs et de diversité. Les maisonnettes, toutes différentes, reflètent la personnalité des personnes qui y habitent. Au fur et à mesure de notre avancée, le panorama de la ville se dévoile. Nous admirons la baie avec en arrière plan la ville côtière de La Serena, la capitale de la région de Coquimbo et l'une des principales destinations touristiques du Chili. Nous voyons nettement le Sapphire Princess au bout de la jetée bétonnée du port.

    Après un trajet au feeling, nous parvenons à la Cruz del Tercer Milenio qui domine la ville de son imposante silhouette. Nous prenons des photos. Nous suivons ensuite le pasaje Anita Lizana pour descendre vers la baie. Après une éminence de roches où un escalier en pierre semble monter vers une demeure, nous passons devant la boulangerie Pan de horno chileno [Pain au four chilien]. A l’instant où je prends une photo, la boulangère, Josefina Lucía, descend la rue, s’arrête, me sourit, me dit fièrement que c’est sa boulangerie, qu’elle effectue le pétrissage [amasanderia] de la pâte et qu’elle vend son pain elle-même. Plus avant, nous prenons à gauche dans la rue Diego Portales. Nous voyons, à une courte distance à vol d’oiseau, la Mesquita, la mosquée marocaine de Coquimbo, construite et financée par le Royaume du Maroc, surplombée par un minaret, la réplique de celui de la mosquée Koutoubia, le monument phare de Marrakech.

    A l’angle de l’avenida Francisco Varela, nous arrivons devant l’entrée du centre commercial Vivo Coquimbo. Nous entrons. Le contraste avec les « ruelles du passé » saute à l’œil avec le côté futuriste et clinquant du centre, riche d’une multitude de boutiques et de grands magasins, dont un H&M en face du Starbucks où nous prenons place en terrasse dans de confortables fauteuils. Patrick sirote un cappuccino et yo bebo a sorbos [je bois à petites gorgées] un chocolate caliente [chocolat chaud] au lait de noix de coco. Deux couples anglophones du bateau sont installés sur d’autres fauteuils ; l’un a posé le journal de bord du navire sur une table basse. Je regarde les visages des gens qui circulent autour de la terrasse. Une trentaine de minutes de détente s’offre à nous. En face du Starbucks, j’entre dans le magasin Skechers où Camila nous accueille. Je trouve une paire de chaussures souples Go Walk 7 rouge et noir. Le tarif attrayant, la moitié du prix habituel, m’invite à en acheter une paire.

    Nous sortons du centre et nous suivons l’avenida Varela pour retourner au port. Nous croisons des écoliers en uniforme qui sortent du liceo Diego Portales. Je vois que les filles portent une cravate noire ! D’autres fresques se dévoilent le long de l’avenue dont un œil qui souhaite Buen viaje [bon voyage]. Au port, à l’entrée du terminal, je souris à une vieille dame qui vend de l’eau. Elle m’offre aussi un sourire. Nous croisons Nathan. Je l’ai rencontré deux fois sur le navire depuis son embarquement à San Antonio. Nous prenons une navette après seize heures trente. Juvi et Mamu, deux jeunes femme asiatiques, nous accueillent à la coupée du navire…



































































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