samedi 23 mars 2024

Escale au port Callao à Lima, la capitale du Pérou…

    Le navire approche de Lima quand nous nous levons à six heures. Un remorqueur à côté du navire lui trace la route à suivre pour accoster au Puerto del Callao dans la Rada Exterior Interior. La  République présidentielle du Pérou compte plus de trente-deux millions d’habitants dont plus du tiers vit à Lima, la cinquième plus grande ville d'Amérique latine, derrière Mexico, São Paulo, Buenos Aires et Rio de Janeiro. Située dans le désert, comme Le Caire et Bagdad, entourée des montagnes de la cordillère des Andes, elle fut fondée en 1535 par le conquistador espagnol Francisco Pizarro qui la nomma la « Ciudad de los Reyes » [Cité des Rois].

    A treize heures, nous sommes à bord d’un car qui nous emmène à notre destination. Une dizaine de minutes sont nécessaires pour sortir de l’enceinte du port aux habitations sommaires et délabrées pour certaines. L’état des routes est aléatoire avec des ralentisseurs mal conçus. Nous traversons le district de Callao. Nous arrivons au bord de l’océan. Nous suivons la seule route du littoral bordée d’immenses falaises grises surmontées par endroits d’immeubles cubiques privés de charme. Le trafic routier est intense, nous voyons des navettes du bateau qui reviennent au port, arrêtées dans des embouteillages. Après une quarantaine de minutes de trajet, le car nous dépose devant le Club Social Miraflores, dans le district de San Juan de Miraflores. La ville immense de Lima, de plus de douze millions d’habitants dans toute son agglomération, regroupe diverses villes, comme Callao et Miraflores, distinctes géographiquement dans le passé, et absorbées aujourd'hui dans le grand Lima. Dans Miraflores, nous sommes également pris dans un ralentissement à côté d’œuvres ovales miroitantes, d’aspect quadrillé, qui se dressent dans le ciel bleu voilé par endroits ; il doit en fait s’agir des colonnes d’aération du centre commercial Larcomar et de son parking, tous les deux souterrains. Une fois sur la vaste esplanade du Parque Alfredo Salazar, nous bénéficions d’une vue qui embrasse tout le littoral au pied des falaises où la longue plage de caillasse ébauche une forme de croissant. L’accès à la plage en contrebas se fait par une ribambelle d’escaliers. Dominé par la silhouette élancée de l’hôtel JW Marriott, en habits de verre et de miroirs de couleur gris-vert, le centre commercial proche d’un demi-cercle, reparti sur plusieurs niveaux, s’ouvre plaisamment sur le littoral. Des préaux en dénivelé, pourvus de petites canopées, décorés de fresques, agrémentés de bougainvilliers, séduisent mon regard. De petits comptoirs ambulants se dévoilent ça-et-là. Celui nommé « Uchpa – pancito relleno a la leňa » retient mon attention.

    Nous suivons la rue Colón pour nous rendre au parc Kennedy. Nous croisons des Limeños [Liméniens] et des Limeñas [Liméniennes]. La Feria (fête) Emprendedores 2024 bat son plein dans le parc animé où sont présents des artistes dont nombre de peintres. Certains tableaux me séduisent. Des marchands se sont installés le long du parc. Nous voyons le livre « Le petit Prince » de Saint Exupéry en prix spécial à moins de cinq euros. Nous entrons dans l’église de caractère « Parroquia la Virgen Milagrosa » qui jouxte le parc. Un chat dort tranquillement sur un banc. Devant le porche, dans une exposition de photographies, je vois Fritz Senn attablé dans le pub Mullingans au centre de Dublin, le directeur de la Fondation James Joyce à Zurich. Un séduisant beffroi attire les regards sur le superbe bâtiment où a pris place l’hôtel de ville. Nous entrons ensuite dans le Parque de 7 Junio où les chats sont les bienvenus. Ils sont nombreux à se prélasser. Les chevalets des artistes peintres bordent des allées. Je tombe en admiration devant trois grands tableaux superposés. Nos pas nous mènent ensuite vers le site archéologique Huaca Pucllana. Nous suivons diverses voies. A l’angle des rues José Olaya et José Pardo, nous entrons dans la file d’attente du distributeur de billets de la Banco de la Nacíon, repérée par Patrick ce matin sur le web. C’est la seule banque qui délivre des billets péruviens sans commission. Nous longeons le petit parc Manuel Bonila Castro où un massif de fleurs bleues s’épanouit sous le ciel bleu. Contre toute attente, le site se visite uniquement avec un guide. Comme la prochaine visite, qui dure une heure, est annoncée dans trente minutes, nous la différons à demain, sans cela nous serions de retour au navire après le dîner.

    Nous revenons alors vers le littoral en suivant d’autres rues, dont Indépendencia et Bellavista où la blanche Capilla (chapelle) Jesus Hostia, à la plaisante architecture, se dévoile. A l’angle de la rue José Prado, des fresques se laissent admirer. Nous suivons à nouveau la rue Colon où je m’attarde devant un étal de fruits et légumes disposé sur un tricycle bleu ; l’abondance en mouvement. De retour au Parque Alfredo Salazar, nous entrons dans le Starbucks du Marriott pour nous désaltérer. Cesia nous accueille ; un peu plus tard, elle termine son service et sort du café avec une trottinette. Un groupe de jeunes gens des États-Unis prend place dans l’espace voisin. Je pense à Alice Roy, Bess Taylor, Marion Webb, et leurs compagnons respectifs, Ned Nickerson, Daniel Evans et Bob Eddleton. Après un temps de détente apprécié suite à une marche de plus de deux heures, nous retournons au port avec un des cars qui fait la navette. Le soleil qui descend à l’horizon dessine une rivière d’argent sur les flots miroitants. Assis tout à l’arrière du car à la place centrale devant l’allée pour plus de place pour mes jambes, je suis entre un couple de Nice qui, comme nous, a embarqué à Buenos Aires. Nous arrivons à destination après dix-sept heures trente. Avant de monter à bord, dans un des étals qui s’alignent devant le navire, j’achète une écharpe Pachmina au prix incroyable de quarante sols, soit environ dix euros…






















































































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