lundi 6 novembre 2023

Déjeuner au restaurant Le Grain de Sable, découverte de l’Arc de Triomphe « Porte d’Aix » et du Port antique de Massalia…

    Nous déjeunons à midi au restaurant Le Grain de Sable au 34 rue du Baignoir. Une jeune femme blonde nous accueille. Nous optons pour la formule deux choix. Nous choisissons de concert la pomme de terre farcie gratinée (écrasé de pomme de terre au poireau, champignons rôtis, persil). Patrick ajoute le taboulé de quinoa et duo de choux, butternut rôties, menthe fraîche, mélange de graines caramélisées. De mon côté, je jette mon dévolu sur l’Aïoli vegan d’automne (tapenade à l’ail confit servie avec panais, navet, chou-fleur et betterave). Le restaurant est coquet et la décoration colorée attrayante. La cuisine est ouverte sur la salle et, depuis notre table, nous voyons un jeune homme qui œuvre à la préparation des plats ; son organisation est efficace et les convives sont rapidement servis. La dame assise à ma droite se réjouit à haute voix devant un jeune couple qui s’embrasse fougueusement quand le jeune homme rejoint sa compagne arrivée avant lui. Les clients franchissent la porte régulièrement. Les tables de la mezzanine ajoutée et celles du bas sont toutes occupées quand nous sortons à treize heures du restaurant. Le ciel devient bleu et le soleil brille quand les nuées passagères le lui permettent. Nous nous attardons en face du restaurant devant un grand Pinocchio joueur de guitare écouté par une girafe à la robe mouchetée. Nous allons ensuite sur la place Jules Guesde pour découvrir l’Arc de Triomphe de Marseille. En chemin, nous nous attardons devant l’ancienne Halle Puget, une œuvre à la toiture en tuiles du maître maçon Pierre Puget, inaugurée en 1672. Elle fut construite pour remplacer l'ancienne Halle aux poissons de la place Vivaux, devenue trop petite après l'agrandissement de la ville. Par la suite, les années qui passèrent virent deux surprenantes métamorphoses de la Halle : en chapelle en 1887 et en commissariat muré de 1925 à 1980. Les colonnes ioniques encastrées contre leur gré retrouvèrent la lumière lors de la restauration en 1987 qui rendit son apparence initiale à la Halle, construite à l’époque de sa naissance à l'image d'un temple antique… Plus avant, je prends en photo un garçonnet, « prisonnier » dans une vitrine, habillé étonnement en costume d’adulte de couleur verte ; je pense à Huckleberry Finn, l'ami de Tom Sawyer, qui aime vivre au grand air, dormir à la belle étoile et pêcher quand bon lui semble. Nous arrivons à l’Arc, nommé « Porte d’Aix ». Il fut construit, après démolition d’un ancien aqueduc qui traversait la place, à l’emplacement de la porte ouvrant sur le chemin d’Aix-en-Provence lorsque Marseille avait encore des remparts. Les travaux débutèrent en 1825 et l’édifice, une fois érigé, fut dédié à Louis de France, duc d’Angoulême, pour sa victoire lors de la bataille du fort du Trocadéro en Espagne… A proximité de l’Arc, entre des bâtiments du Conseil régional, nous remontons le temps en voyant un aqueduc en vieilles pierres, nommé Aqueduc de l’Huveaune. Une arche en pierres datant du treizième siècle reste le dernier vestige d’un aqueduc très apprécié des Marseillais de l’époque, car il alimentait la ville en eau depuis le fleuve Huveaune à l’est de la ville. Il tomba dans l’oubli, en 1849, quand les eaux de la Durance arrivèrent au Palais Longchamp. A son apogée, l’aqueduc permettait d’alimenter les près de quatre cents puits disséminés partout dans ville de l’époque sans commune mesure avec celle d’aujourd’hui... Devant l’aqueduc, une page d’un livre inconnu, temporairement sur le dallage de la place Gilberto Bosques, s’offre au regard en attendant le prochain souffle  facétieux du vent pour continuer sa promenade indéterminée et fluctuante. Nos pas nous mènent devant le vaste hôtel des Postes ou Poste Colbert, inauguré le 8 octobre 1891. Sur le haut de la façade principale, entre les dates de début et fin de construction, nous voyons quatre médaillons sculptés par Stanislas Clastrier sur le thème de l'invention du télégraphe ; ils rendent hommage aux physiciens Charles de Coulomb, Alessandro Volta, André Marie Ampère et Michael Faraday. Plus bas, nous atteignons le Jardin des Vestiges qui préserve les vestiges archéologiques du port antique de l'époque grecque de Massalia fondée vers 600 avant notre ère par la cité grecque de Phocée. Une aquarelle de Jean-Marie Gassend dévoile la restitution du Port antique au troisième siècle. Des photos agrandies ouvrent des fenêtres sur le passé ; nous voyons le site avant la construction du Centre Bourse… et la poste Colbert sans le World Trade Center qui lui fait face de nos jours… Nous arrivons sur la Canebière. Nous prenons la direction du Monop Mazagran pour faire des courses. En chemin, nous effectuons un retrait d’espèces à la Société Générale. Il nous faut franchir plusieurs portes sécurisées et capricieuses… et, grâce à l’aide d’autres clients, nous parvenons au distributeur ; nous vivons dans une société de l’excessif hantée par des peurs irraisonnées… Nous nous attardons devant le girafon et, plus tard, nous entrons chez l’artisan boulanger pâtissier La Paline dans la rue de la Grande Armée. Nous achetons deux parts de tarte poire-chocolat pour le dîner et une part de frangipane pour la pause détente de l’après-midi que nous prendrons chez nous…



























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