Nous déjeunons chez Waffle Factory, une oasis gourmande de la Belgique sur le quai de Rive Neuve dans le Vieux Port de Marseille. Nous optons de concert pour une gaufre salée Jurassic poivre que nous commandons via l’écran tactile d’un terminal de paiement. Patrick s’offre en dessert une gaufre waffine tatin à la compote de pomme. Après le repas, nous allons au Starbucks République. Illana prend la commande. Patrick choisit un cappuccino. J’opte pour un thé vert matcha au lait d’amande que je sirote avec un morceau de gâteau chocolate lover...
À quatorze heures, nous sommes à l’angle de la rue de la Bonneterie et
de la Grand-Rue devant la plus ancienne maison existant à Marseille. La maison
de l’Échevin de Cabre, appelée également hôtel
de Cabre, fut construite vers 1535 aux abords du Vieux-Port sur la commande
de Louis Cabre (né vers 1485 et mort entre 1546 et 1550). Nous allons ensuite à
la découverte du Quartier du Panier. Nous
traversons la place esplanade Villeneuve Bargemon en montant par les rampes
inclinées. Nous nous attardons devant la maison à la façade recouverte de
pointes de diamant en pierre, l’ancien hôtel de Saboulin Bollena, qui fut
construite à la charnière des seize et dix-septième siècles. Elle abrita de prestigieuses familles marseillaises. Une légende raconte
qu’elle fut le palais du Roi René, comte de Provence. Sur les gradins en haut
de la place, nous regardons l’exposition « Traversées » pilotée par la BnF, qui présente les œuvres de dix photographes sur le
thème des migrations. La création de l’esplanade Bargemon est la conséquence
heureuse de l’extension de l’hôtel de Ville dans son sous-sol et celui de la
proche place Jules-Verne. À une courte distance, sur la place Daviel, les
édifices de l’ancienne collégiale et de la nouvelle église Notre-Dame-des-Accoules
s’imposent aux regards. Nous pénétrons dans l'entrelacs des ruelles du quartier
du Panier riches de montées d’escaliers, de fresques et de placettes. Nous
flânons au gré de notre fantaisie entre des gouttes de pluie intermittentes.
L’insolite, le créatif, l’unique… se dévoilent le long des ruelles. Nous
arrivons au Centre de la Vieille Charité
qui regroupe de nos jours différentes structures multiculturelles : musées,
associations, écoles... en proposant des expositions temporaires et des
activités tout au long de l'année.
Nous remontons dans
le passé pour connaître l’histoire de cette réalisation unique. Nous arrivons
en 1640. Suite à l'édit royal sur « l'enfermement des pauvres et des mendiants »,
la ville de Marseille décide de faire construire la « Vieille
Charité », dans le dessein d’y rassembler les gueux, sur un terrain, dont
elle est propriétaire, situé près de la cathédrale de La Major, sur le versant nord
de la butte des Moulins. Toutefois, le projet piétine, les ego des puissants
s’en mêlent, les années passent. Pierre Puget, architecte du Roi et enfant du quartier
entre en scène, entame dans les années 1670 l’une de ses plus grandes
réalisations : la Vieille Charité. Une fois les divers bâtiments terminés,
riches d’arcades et de galeries superposées sur trois niveaux autour d’une cour
rectangulaire, la Charité héberge les gueux de la ville, et ce, pendant plus
d'un siècle. Au centre de la cour, trône une chapelle à coupole ovale, construite
dans le style baroque. Après la révolution et jusqu'à la fin du dix-neuvième
siècle, la Charité est transformée en hospice réservé aux enfants et aux
vieillards. Son usage évolue. En 1905, l'armée utilise une partie des bâtiments,
l’autre partie servant pour des logements sociaux. L’état des bâtiments se
détériore, ils tombent progressivement en désuétude, sont abandonnés. La chance
renaît en 1940 quand Le Corbusier dénonce leur état d'abandon. La bureaucratie
aidant, il faudra attendre une vingtaine d’années pour que la Ville de
Marseille entreprenne leur restauration. Vingt-cinq ans ans de travaux et de
tracasserie seront nécessaires pour leur remise en état…
Nous entrons dans la bibliothèque de
poésie contemporaine du Cipm qui bénéficie de la beauté et de la sérénité des
lieux. Le Centre international de poésie de Marseille est riche de milliers
d’ouvrages variés. Nous nous laissons guider par notre intuition le long des
rayonnages. Des lieux aménagés offrent de s’attarder sur un livre, d’œuvrer sur
ordinateur, etc. Je prends en photo la première page du chapitre « Le
chercheur de temps » du livre « Le génie des rencontres » de la poétesse Sylvie Fabre G. Les
seize approchent quand nous sortons de ce lieu riche de milliards de mots et de
de pensées diverses. Quand j’entre dans la chapelle pour voir le dôme, je suis
arrêté par une agente qui me demande un ticket gratuit pour raison de sécurité ; j’hallucine ?!…
Je me rends à l’accueil où le sésame m’est délivré en bonne et due forme. Je
retourne dans le lieu du « possible crime », je montre le ticket
gratuit et je peux admirer la coupole l’espace d’un instant. Nous sortons de la
Charité, nous nous perdons dans les ruelles, nous admirons les fresques de street art qui ornent le
quartier du Panier, nous traversons en descente la place de la Lorette, je
prends en photo un portrait de Luiz « Mistral » Gustavo, un ancien
milieu de terrain brésilien de l'Olympique de Marseille. Un bel oiseau blanc se
pose avec grâce sur un muret. Nous atteignons la rue de la République. Nous
cheminons vers le Vieux Port et nous en profitons pour entrer au Starbucks pour
siroter du chocolat chaud. Théo m’accueille à la caisse. Le café est animé
comme à son habitude. Nous prenons place vers les miroirs qui se reflètent à l’infini.
Nous sortons vers dix-sept heures. Le ciel est à nouveau complètement bleu. Depuis
la Canebière, je prends en photo le disque solaire qui décline sur le Vieux port.
Des emplettes sont effectuées au supermarché Monop. En face, le girafon est
entouré de promeneurs qui jettent un œil sur les livres à partager…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
André et Patrick auront plaisir à lire vos impressions sur le blog...