vendredi 10 novembre 2023

Découverte du Quartier du Panier au gré du soleil, du ciel bleu et des gouttes de pluie…

    Nous déjeunons chez Waffle Factory, une oasis gourmande de la Belgique sur le quai de Rive Neuve dans le Vieux Port de Marseille. Nous optons de concert pour une gaufre salée Jurassic poivre que nous commandons via l’écran tactile d’un terminal de paiement. Patrick s’offre en dessert une gaufre waffine tatin à la compote de pomme. Après le repas, nous allons au Starbucks République. Illana prend la commande. Patrick choisit un cappuccino. J’opte pour un thé vert matcha au lait d’amande que je sirote avec un morceau de gâteau chocolate lover...

À quatorze heures, nous sommes à l’angle de la rue de la Bonneterie et de la Grand-Rue devant la plus ancienne maison existant à Marseille. La maison de l’Échevin de Cabre, appelée également hôtel de Cabre, fut construite vers 1535 aux abords du Vieux-Port sur la commande de Louis Cabre (né vers 1485 et mort entre 1546 et 1550). Nous allons ensuite à la découverte du Quartier du Panier. Nous traversons la place esplanade Villeneuve Bargemon en montant par les rampes inclinées. Nous nous attardons devant la maison à la façade recouverte de pointes de diamant en pierre, l’ancien hôtel de Saboulin Bollena, qui fut construite à la charnière des seize et dix-septième siècles. Elle abrita de prestigieuses familles marseillaises. Une légende raconte qu’elle fut le palais du Roi René, comte de Provence. Sur les gradins en haut de la place, nous regardons l’exposition « Traversées » pilotée par la BnF, qui présente les œuvres de dix photographes sur le thème des migrations. La création de l’esplanade Bargemon est la conséquence heureuse de l’extension de l’hôtel de Ville dans son sous-sol et celui de la proche place Jules-Verne. À une courte distance, sur la place Daviel, les édifices de l’ancienne collégiale et de la nouvelle église Notre-Dame-des-Accoules s’imposent aux regards. Nous pénétrons dans l'entrelacs des ruelles du quartier du Panier riches de montées d’escaliers, de fresques et de placettes. Nous flânons au gré de notre fantaisie entre des gouttes de pluie intermittentes. L’insolite, le créatif, l’unique… se dévoilent le long des ruelles. Nous arrivons au Centre de la Vieille Charité qui regroupe de nos jours différentes structures multiculturelles : musées, associations, écoles... en proposant des expositions temporaires et des activités tout au long de l'année.

Nous remontons dans le passé pour connaître l’histoire de cette réalisation unique. Nous arrivons en 1640. Suite à l'édit royal sur « l'enfermement des pauvres et des mendiants », la ville de Marseille décide de faire construire la « Vieille Charité », dans le dessein d’y rassembler les gueux, sur un terrain, dont elle est propriétaire, situé près de la cathédrale de La Major, sur le versant nord de la butte des Moulins. Toutefois, le projet piétine, les ego des puissants s’en mêlent, les années passent. Pierre Puget, architecte du Roi et enfant du quartier entre en scène, entame dans les années 1670 l’une de ses plus grandes réalisations : la Vieille Charité. Une fois les divers bâtiments terminés, riches d’arcades et de galeries superposées sur trois niveaux autour d’une cour rectangulaire, la Charité héberge les gueux de la ville, et ce, pendant plus d'un siècle. Au centre de la cour, trône une chapelle à coupole ovale, construite dans le style baroque. Après la révolution et jusqu'à la fin du dix-neuvième siècle, la Charité est transformée en hospice réservé aux enfants et aux vieillards. Son usage évolue. En 1905, l'armée utilise une partie des bâtiments, l’autre partie servant pour des logements sociaux. L’état des bâtiments se détériore, ils tombent progressivement en désuétude, sont abandonnés. La chance renaît en 1940 quand Le Corbusier dénonce leur état d'abandon. La bureaucratie aidant, il faudra attendre une vingtaine d’années pour que la Ville de Marseille entreprenne leur restauration. Vingt-cinq ans ans de travaux et de tracasserie seront nécessaires pour leur remise en état…

            Nous entrons dans la bibliothèque de poésie contemporaine du Cipm qui bénéficie de la beauté et de la sérénité des lieux. Le Centre international de poésie de Marseille est riche de milliers d’ouvrages variés. Nous nous laissons guider par notre intuition le long des rayonnages. Des lieux aménagés offrent de s’attarder sur un livre, d’œuvrer sur ordinateur, etc. Je prends en photo la première page du chapitre « Le chercheur de temps » du livre « Le génie des rencontres » de la poétesse  Sylvie Fabre G. Les seize approchent quand nous sortons de ce lieu riche de milliards de mots et de de pensées diverses. Quand j’entre dans la chapelle pour voir le dôme, je suis arrêté par une agente qui me demande un ticket gratuit pour raison de sécurité ; j’hallucine ?!… Je me rends à l’accueil où le sésame m’est délivré en bonne et due forme. Je retourne dans le lieu du « possible crime », je montre le ticket gratuit et je peux admirer la coupole l’espace d’un instant. Nous sortons de la Charité, nous nous perdons dans les ruelles, nous admirons les fresques de street art qui ornent le quartier du Panier, nous traversons en descente la place de la Lorette, je prends en photo un portrait de Luiz « Mistral » Gustavo, un ancien milieu de terrain brésilien de l'Olympique de Marseille. Un bel oiseau blanc se pose avec grâce sur un muret. Nous atteignons la rue de la République. Nous cheminons vers le Vieux Port et nous en profitons pour entrer au Starbucks pour siroter du chocolat chaud. Théo m’accueille à la caisse. Le café est animé comme à son habitude. Nous prenons place vers les miroirs qui se reflètent à l’infini. Nous sortons vers dix-sept heures. Le ciel est à nouveau complètement bleu. Depuis la Canebière, je prends en photo le disque solaire qui décline sur le Vieux port. Des emplettes sont effectuées au supermarché Monop. En face, le girafon est entouré de promeneurs qui jettent un œil sur les livres à partager…
































































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