Conte de Osho

 Je me souviens de Madame Blavatsky, la fondatrice de la Société théosophique. Elle avait l’habitude d’avoir deux sacs à main. Qu’elle fasse sa promenade du matin ou qu’elle prenne un train, elle avait toujours ces deux sacs avec elle. Lorsqu’elle était assise dans un train, elle avait l’habitude de jeter quelque chose par la fenêtre sur les quais. Et les gens lui demandaient en général : « Pourquoi jetez-vous ces choses par la fenêtre ? » Et alors elle riait et répondit : « Oh, c’est une vieille habitude ! Ce sont des graines de fleurs. Il est possible que je ne revienne jamais à cet endroit. » Elle était une grande voyageuse. « Mais ce n’est pas grave. Lorsque la saison arrivera et que les fleurs écloront, les milliers de gens qui emprunteront ce chemin pourront voir toutes ces fleurs, toutes ces couleurs. Ils ne me connaîtront pas, mais cela n’est pas grave. Une chose seulement compte : que je rende quelques personnes un peu plus heureuses ! Des enfants cueilleront peut-être quelques fleurs pour les ramener à la maison. Des amoureux s’offriront quelques fleurs. Et sans qu’ils le sachent, je ferai partie de leur amour. Je ferai aussi partie de la joie de ces enfants qui auront cueilli des fleurs. Et je serai aussi dans l’esprit de ceux qui passeront tout simplement par ce chemin et qui auront le plaisir de voir de jolies fleurs. »